Photo illustration Objectif Gard

Le groupe anti-cambriolage de la Sûreté départementale de Nîmes a interpellé, mardi matin, deux hommes, âgés de 24 ans et 30 ans, suspectés d’être des " serial voleurs ".

Deux complices, des Nîmois arrêtés dans le secteur de la Placette, ciblaient des commerces et des habitations plus particulièrement dans les quartiers du Jean-Jaurès et de la rue de la République. Ils étaient à la recherche de bijoux, de matériel hi-fi et de numéraire, afin de financer leurs achats quotidiens de drogue ; précisément du crack, un dérivé de cocaïne.

Toxicomanes, les deux hommes cambriolaient ces derniers jours parfois 2 ou 3 sites dans une seule journée... Ils déboursaient 500 euros par jour pour s'acheter des stupéfiants. " Un homme, le plus jeune a avoué au moins 105 cambriolages, mais on pense qu'il y a beaucoup plus de délit, précise le commissaire Emmanuel Dumas, patron de la Sûreté Départementale de Nîmes. Deux hommes qui œuvraient depuis le printemps dernier, mais dont le rendement délictuel a fortement augmenté cet hiver si l'on en croit la police. " Nous avions une augmentation en 2017 de 250 cambriolages de plus que les années précédentes. C'était une flambée inédite, poursuit le commissaire Dumas qui espère avoir fortement bloqué les statistiques.

Les deux mis en cause étaient mercredi soir devant le juge des libertés et de la détention. Le vice-procureur Alexandre Rossi, a demandé le placement en détention des deux hommes qui sont mis en examen pour " vol avec effraction dans un local d'habitation ou un commerce, aggravé par la réunion ". Les cambrioleurs encourent jusqu'à 10 ans de prison. Les prochaines investigations sous la direction d'un juge d'instruction pourraient bien faire grimper le nombre de cambriolages résolus dans ce dossier.

Boris De la Cruz