Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.02.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 749 fois

AU PALAIS L'héritière accusée de non dénonciation du crime veut sortir de prison

Le palais de justice de Nîmes/ Objectif Gard.

Une femme d'une cinquantaine d'années, condamnée à deux reprises pour "abus de faiblesse" sur sa vieille tante de 92 ans et mise en examen depuis le 18 janvier dernier pour "non dénonciation de crime et dissimulation de preuve" veut sortir de prison. Mercredi, elle a demandé à la Cour d'Appel de Nîmes d'être placée sous contrôle judiciaire après 2 semaines de détention provisoire dans un dossier criminel.

Le compagnon de cette femme a décidé d'exécuter la vieille tante. Le 7 novembre dernier, il a pris une arme chez lui et a décidé de s'occuper de la tante, chez elle. Il a pénétré de nuit dans une villa de Saint-Siffret, près d'Uzès, puis dans la chambre où la retraitée dormait. Il a tiré sur l'ancienne professeure de philosophie de la Sorbonne. Cette dernière a été opérée en urgence et amputée d'une main. Elle est aujourd'hui encore hospitalisée.

Le 16 janvier 2018, les gendarmes de la section de Recherches de Nîmes ont procédé à l'arrestation de cinq membres d'une même famille dans le secteur d'Uzès. Cinq personnes qui sont depuis mises en examen après cette " tentative d'assassinat ". Un homme d'une cinquantaine d'années, le neveu par alliance de la victime a été mis en examen pour "tentative d'assassinat ". Sa femme, ses deux enfants et un autre membre de la famille sont mis en examen pour "non dénonciation de crime et dissimulation de preuve".

La personne mis en cause, détenue provisoirement dans cette affaire, est la nièce de la victime. C'est même une de ses deux héritières. Mais la vieille dame s'est aperçue en 2017 que sa nièce lui dérobait de l'argent. La nonagénaire avait déposé plainte pour des "abus de faiblesse". Deux plaintes qui vont aboutir à deux condamnations devant le tribunal correctionnel de Nîmes, dont la dernière fin octobre 2017. " Ma cliente s'est retrouvée ce soir-là face à un compagnon énervé. Un homme violent qui a déjà été condamné pour des violences aggravées sur sa femme et des violences sur ses enfants ", plaide maître Adil Abdellaoui pour la mère de famille qui demande de sortir de prison.

" Chacun a en mémoire ce crime qui a marqué les esprits. Une personne âgée qui vit seule et qui est attaquée de nuit alors qu'elle dort. On lui tire dessus alors qu'elle est dans son lit, dénonce le procureur général Michel Desplan, qui refuse de voir la mise en cause libérée. Il y a dans cette affaire un risque de représailles sur la victime. Il y a un fond de haine dans ce dossier. Comment peut-on imaginer escroquer une femme, puis ne pas empêcher son crime alors que l'on est couché sur le testament ", poursuit le patron du parquet général de Nîmes. Des arguments qui ont fait mouche puisque la nièce héritière reste en détention, selon la décision rendue ce vendredi après-midi, par la Chambre de l'instruction de Nîmes.

Boris De la Cruz

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