Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.02.2018 - veronique-palomar - 4 min  - vu 1057 fois

FAIT DU JOUR Les Collégiens de Dalzon à Vestric décrochent une interview exclusive du 1er ministre

À la demande du journal du collège, Édouard Philippe répond par téléphone aux questions des élèves.
Séverine Barnoin, professeur d'histoire et géographie et partie prenante avec son collègue Lionel Roche aux "Petites chroniques", le journal des collégiens de l'institut Dalzon immortalise l'instant par un selfie de groupe (photo Véronique Palomar)

Les Petites Chroniques, c'est ainsi que s'intitule le journal bimestriel du collège de Dalzon auquel collaborent des jeunes de toutes les classes. En début d'année, l'équipe à la recherche de sujets, a envoyé des demandes d'interviews à Brigitte Macron, à l'actrice Emma Watson et à Édouard Philippe. Le premier ministre a accepté de se prêter à l'exercice.

Hier c'était le grand jour. Une classe qui se remplit de journalistes en herbe et de leurs profs ainsi que de quelques curieux et de la presse venue assister à l'événement. Hormis pour la presse professionnelle, il y a du stress dans l'air. Nicolas, se dit "un peu embêté, de parler à quelqu'un d'aussi important et aussi un peu nerveux".

Il traduit le sentiment général. Le meilleur moyen de se rassurer est de répéter. Le scénario est simple mais l'interlocuteur lui, n'est pas n'importe qui. Alors récapitulons, c'est une entrevue par téléphone qui va durer 20 minutes avec une connexion sur haut parleur depuis le secrétariat jusque dans la classe où est aussi branché un micro. On projette une photo d'Édouard Philippe sur l'écran pour le décor et surtout on vérifie que la liaison est bonne. La technique fonctionne. Pour finir de se détendre, les élèves désignés à l'avance répètent les questions. Un enregistrement est prévu pour travailler au calme ensuite. Estelle, Charlotte, Jeanne et Naomie, élèves de 3e se sont portées volontaires pour prendre des notes et sont fin prêtes.

Quand vous étiez au collège…

Soudain, la communication est établie. Un silence brutal se fait. La responsable de communication de Matignon est au bout du fil. Après les présentations d'usage, c'est la mise en relation avec une petite attente qui nous permet d'apprécier la musique prévue à cet effet par Matignon. Rien de rare.

Très vite, un bonjour sonore retentit auquel d'une même voix l'assistance répond. "Eh bien, il y a du monde", constate Édouard Philippe. Lucas en charge de la présentation commence par un blanc puis se lance. Une bonne partie des questions portent sur le thème  "Quand vous étiez au collège…".  On apprend donc en vrac, que le jeune Édouard Philippe était un élève brillant d'un collège à côté de Rouen. Il avait de bonnes notes parce qu'il  "aimait apprendre". Que sa matière préférée était l'histoire et de loin mais que comme il n'avait pas besoin de beaucoup travailler, il était plutôt du genre blagueur qui aime faire marrer les copains. Au chapitre des séquences moins agréables, il confie que ses petits camarades se moquaient de ses oreilles décollées et que son père était le principal du lycée, ce qui "pénible" quand on aime un peu chahuter… Il passait ses loisirs à jouer au foot, à jouer du xylophone et de la batterie, et à lire des ouvrages sur la mythologie.

"Lisez ce que vous voulez mais lisez..."

Peu à peu, l'ambiance se détend et les intervieweurs sont de plus en plus naturels et spontanés. Les questions fusent. Quel livre vous nous conseillez de lire ? Pain béni pour le 1er ministre qui avoue une passion de toujours pour la lecture. Dans un premier temps, il affirme "lisez ce que vous voulez mais lisez. Ça rend intelligent et donne accès à des choses que l'on ne peut pas rencontrer." Puis, finalement il conseille: "il y a un auteur peu étudié que je considère comme un des plus grands, c'est Alexandre Dumas. Lisez tout, il n'y a pas que les 3 Mousquetaires… " Petit garçon, il voulait être égyptologue, pompier…  Pourtant déjà il aimait la politique et l'actualité tout en avouant "ne pas y comprendre grand-chose à l'époque…"

Retour au présent

La vie au collège, aujourd'hui il la vit à travers ses  enfants : deux fils de 15 et 13 ans et une fille de 8 ans. Pour lui, le seul grand changement depuis son époque est le téléphone portable…

Aujourd'hui Édouard Philippe avoue "regretter un peu son rôle de maire du Havre" mais dit "être passionné par celui de Premier ministre qui est fatigant et intense (il ne faut pas le faire plus de deux ou trois ans)". Et si il devait changer de métier ? " J'aimerais bien enseigner le droit, partir aux États-Unis que je connais ou au bout du monde, en Australie par exemple, où je ne lirais plus la presse française", (petit tacle au passage, hum). Et aujourd'hui il aime quoi? La Sicile et le film Le Parrain, qu'il a "vu au moins 30 fois". Et puis la boxe bien sûr, à laquelle il s'entraîne deux fois par semaine. "Comme la prof !", s'exclame un élève enthousiaste.

Rendez-Vous

Sarah aime bien le collégien Édouard Philippe (Photo véronique Palomar)

À la question " Recevez-vous des collèges à Matignon",? Édouard Philippe répond, "ça arrive de temps en temps et ils sont toujours impressionnés. Il y a un grand jardin et beaucoup de dorures…" Et nous vous nous recevriez ?, interroge un petit malin. Pourquoi pas ?, rétorque du tac au tac le premier ministre. "Prenez contact avec un de vos députés et profitez-en pour aller à une séance de l'assemblée", glisse le ministre pédagogue. Vous nous envoyez une photo dédicacée ? D'accord, s'amuse Édouard Philippe, mais vous ferez plein de photos avec moi quand vous viendrez." À un autre moment, il glissera à la professeure dénoncée comme boxeuse par ses élèves :  "n'oubliez pas vos gants quand vous viendrez." Rendez-vous est quasiment pris et la promesse d'envoyer les "Petites chroniques" à Matignon sera tenue. L'interview prend fin sur la certitude de se revoir… L'heure de raccrocher est arrivée.

Les élèves et leurs profs laissent exploser leur joie. Sarah, une jeune et jolie élève de 3e confie que ce qu'elle a préféré c'est l'épisode Edouard Philippe collégien. "Il devait être sympa, je pense qu'on aurait pu être copains." 

Une journaliste des Petites chroniques attend avec impatience la réponse d'Emma Watson…

On va se faire griller tous les scoops !

Véronique Palomar

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