Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.02.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1629 fois

NÎMES Les surveillants s’inquiètent de la sécurité des collégiens

Ce lundi matin devant le collège Les Oliviers, les surveillants ont demandé davantage de moyens pour garantir la sécurité et la réussite des 584 élèves.
Ce matin, devant le collège Les Oliviers de Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

C’est une équipe jeune et motivée qui « tire la sonnette d’alarme. » Ce matin, les neuf surveillants du collège Les Oliviers se sont rassemblés devant l’établissement, classé en REP (Réseau d’éducation prioritaire). Soutenus par plusieurs parents et enseignants, ils dénoncent « le manque de moyens : nous avons perdu deux postes de surveillant en juin et un autre en mars ! »

« Failles dans le système »

Six surveillants s’occupent quotidiennement des 584 collégiens. « On nous dit que nous sommes dans la moyenne des établissements. Seulement, on est classé en REP avec des élèves qui peuvent connaître des difficultés scolaires », commente Marie Mathieu, professeur d’espagnol. 

« Les surveillants sont très exposés et n’arrivent pas à faire leur travail : assurer la sécurité dans les classes, les couloirs et aux abords du collège », ajoute Isabelle Mexnes, professeur d’histoire-géographie. « Ça entraîne un accroissement des dangers. D’ailleurs depuis septembre, il y a eu une multiplication des incidents », s'inquiète Stéphane, surveillant.

Outre les surveillants, l’accompagnement éducatif des CPE (Conseil d’éducation prioritaire) pose problème. « Trois personnes se partagent 1,8 poste. Vous pouvez le dire, c’est une organisation biscornue », poursuit Isabelle Mexnes. « Ça créé des failles dans le système. Notamment dans la passation des consignes », alerte Florence, surveillante. « Quand il y a un incident le lundi, il est réglé le vendredi.» Stéphane l’a remarqué : « les élèves s’en rendent compte. Ça crée un sentiment d’impunité et nous avons plus de mal à poser un cadre éducatif. »

Rencontre avec le DASEN

En juillet, les surveillants ont rencontré l’inspection académique. Vendredi dernier, un nouvel entretien s’est déroulé avec le Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale) : « nous n’avons eu aucune réponse. On sait que l'Éducation nationale ne peut pas faire de miracle. On nous a dit qu’un audit interne serait réalisé pour essayer de dégager des moyens », explique Stéphane, dans l’espoir que la médiatisation de leur mobilisation fasse avancer les choses…  

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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