Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.02.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 274 fois

MERCREDI CULTURE La caverne : au-delà du mythe, entre virtuel et retour aux sources

À l'Odéon, le 14 février, une fable qui amuse et questionne les enfants de 7 à 87 ans…
La caverne ©Kristelle Paré - Kristelle Pare

La Caverne est une création du collectif l'Avantage du doute, écrite et dirigée par Nadir Legrand. Le spectacle pourrait être qualifié de fable pédagogique. À destination du jeune public, il pose le problème de la place des écrans dans la vie de nos enfants. Virtuel ? Réel ? Choisir ou pas ? Se poser des questions, c'est déjà avancer vers les réponses…

"Tout a commencé parce que j'ai des enfants de tous les âges et que la problématique du temps passé sur les écrans s'est forcément posée comme dans tous les foyers", entame l'auteur, acteur, et metteur en scène Nadir Legrand. "Difficile d'interdire ou de limiter, quand nous les parents nous passons des heures sur notre tablette…" Surtout qu'il ne s'agit pas non plus de diaboliser le monde virtuel, qui offre des avantages proportionnels à ses dérives, ni de culpabiliser les parents…

"Sousterriens et Kipits"

Il s'agit donc donc de distiller un message subtil de responsabilisation. Le collectif L’Avantage du doute imagine cette allégorie de la caverne pour éclairer les rapports entre réalité et virtuel. Où s’arrête le réel et où commence la fiction dans notre monde saturé d’images ? Au théâtre, le monde se recrée sous nos yeux. Cette illusion redonnerait-elle le goût de la libre pensée ? Nourrit à la science fiction, l'auteur s'empare du sujet et en fait une fable qui se déroule en 2516. Un recul qui permet de s'affranchir de beaucoup de contraintes et d'envisager librement la problématique.

Nadir Legrand et son chapeau de Kipit… (photo Véronique Palomar)

Un voyage dans le temps entre deux mondes : celui des "sous-terriens", qui ont fuit une surface dévastée par les pollutions de tout ordres et celui des "Kipits " qui survivent à la surface en mettant à profit les déchets abandonnés par le reste de l'humanité réfugié en sous-sol. Interactions avec le public, contacts entre les deux mondes, "l'allégorie de Platon (la caverne) est pour moi un récit fondateur, confie l'auteur, "un mode d'emploi qui m'aide à soutenir un regard critique sur le monde". L'intention étant de dépeindre "un état totalitaire (le monde des sous-terriens), où la dictature aurait la main mise sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'elle aurait l'amour de sa servitude … " Alors message ou vision ? À voir en famille, à réfléchir aussi…

Véronique Palomar 

 Le pitch : Il n’était pas encore une fois, dans quelques centaines d’années, un monde où les êtres, fuyant la surface surchauffée de la terre, se seront réfugiés dans le Royaume de la Caverne. Devenus des « souterriens », ils useront avidement des dernières trouvailles technologiques proposées par le Prince Pomme Pomme Pomme Pomme. Manon, petite fille remarquable, trouvera l’issue vers le monde sauvage de la lumière naturelle où, nature et poésie auront repris leurs droits.

Pour en savoir plus sur la pièce et le collectif SITE WEB

Une création collective écrite et dirigée par Nadir Legrand avec Nadir Legrand, Émilie Lafarge et Claire Dumas.

Répétition ouverte au public ce soir à 18h00 (04 66 36 65 12).

À voir :  Mercredi 14 février à 18H au Théâtre ODÉON 7, rue Pierre Semard à Nîmes. (Durée environ 1h00).  Tarifs 11€ – 10€ – 6€ – 4€.

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Véronique Palomar

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