Après un départ poussif et seulement six donneurs au bout d'un mois de compétition. Les étudiants gardois se sont motivés dans les dernières semaines de décembre pour venir donner leur plasma. Au total, 39 élèves, de 6 établissements du Gard, se sont déplacés. Mardi soir, à l'EFS (Établissement français du sang) de Nîmes, c'était l'heure d'annoncer les résultats. 

Pour la première édition de la Plasma Cup dans le Gard, c'est l'IFAG (Institut de formation aux affaires et à la gestion) qui a remporté le trophée. Sollicité par Léa Cesses, chargé de promotion à l'EFS, chaque institut ou établissement qui avait accepté de jouer le jeu, devait envoyer le maximum de ses étudiants, pour aller donner son plasma.

Pour procéder au classement, le critère choisi est le nombre d'élèves venu donner leur plasma par rapport au nombre d'inscrits dans l'établissement. Concernant l'IFAG, c'est près d'un quart des élèves qui ont répondu présent, soit 15 étudiants. Alors que l'on peut être surpris de voir arriver en tête une formation qui n'est pas en lien avec le domaine de la santé. La directrice de l'IFAG, Nathalie Pouyaud, elle, ne l'est pas. "Une de nos valeurs, c'est l'humanisme. Nos étudiants sont habitués à participer à ce genre d'initiative, c'est vraiment dans l'esprit de l'IFAG. Les actions solidaires comptent pour une toute petite part dans l'obtention du diplôme. Ce sont les managers de demain, ils doivent être tournés vers les autres." 

C'est l'Institut de formation de la Croix Rouge qui s'est classé deuxième, avec sept donneurs. Même résultat pour la Faculté de médecine qui complète le podium. Léa et Alexandra Luchez, qui ont inventé la Plasma Cup dans l'Hérault, n'ont pas senti "un véritable élan". Et concèdent : "C'est compliqué pour les étudiants de se déplacer jusqu'à l'EFS (situé derrière le CHU Carémeau), car le don de plasma est obligé d'être réalisé dans nos locaux. Ceux qui se sont mobilisés se concentrent à moins de 3 kilomètres du centre". Pourtant, ironie du sort, l'IFAG se situe au-delà de cette distance. Les deux jeunes femmes y voit comme un clin d’œil : "comme quoi la motivation se fait à plusieurs. On se stimule quand on vient en équipe." Car parmi les 39 donneurs de plasma, 20 étaient nouveaux et certains ont même donné plusieurs fois. Des résultats dont Léa et Alexandra sont fiers. "Nous avons réussi à faire connaître ce type de don à la population étudiante." 

La mobilisation doit continuer

Car au-delà de cette compétition, le but est bien évidemment de faire prendre conscience que le don de plasma est indispensable à l'instar des autres dons. Les hôpitaux ont des besoins quotidiens et les réserves, parfois, ne se comptent qu'en dizaine de jours. C'est le message que répète, William Bianco, médecin et responsable de la cabine de prélèvement à l'EFS. "On a un besoin énorme de donneurs de plasma au niveau national. Cela représente environ un million de litres." Ce liquide prélevé dans le sang, rassemble les globules blancs et rouges et les plaquettes. "Et surtout, grâce au plasma, on soigne de nombreuses pathologies comme les grands brûlés ou encore les enfants qui naissent sans défense immunitaire", précise le médecin.

L'EFS accueille les volontaires, sur rendez-vous, tout au long de l'année. Il suffit d'être majeur et en bonne santé pour donner. Le don de plasma peut être fait plus régulièrement que celui du sang : toutes les deux semaines et jusqu'à 24 fois par an.

Corentin Corger

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