Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.02.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1585 fois

AU PALAIS Il veut devenir gendarme et enquête sur des sites pédopornographiques !

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes (Photo : Tony Duret/ Objectif Gard)

C'est un service spécialisé de veille informatique qui a signalé les faits à la justice. Derrière un pseudo une personne visitait des sites pédopornographiques de façon très régulière.

Grâce à l'adresse Internet, les enquêteurs remontent facilement vers la personne qui se cache derrière le pseudo. Un père de famille Gardois, âgé de 37 ans, est arrêté à son domicile nîmois et placé en garde à vue en novembre 2006. Depuis, il tient un discours similaire. " Un jour j'ai découvert une application sur le téléphone portable de mon fils, âgé de 10 ans, avec des images pornographiques. J'étais inquiet pour mon gamin de trouver ça. J'ai décidé d'enquêter et j'ai fait une grosse erreur qui me vaut d'être ici aujourd'hui... J'ai essayé de remonter les images pour découvrir qui publiait ce genre de photos et vidéos ", affirme cet agent de sécurité dont le rêve est de...devenir gendarme ! " Mais pourquoi ne pas être allé voir un vrai service de police ou de gendarmerie ", s'étonne le juge. Le prévenu ne répond pas.

Le problème, il va cliquer sur de nombreux sites, il va capter des images et des vidéos qu'il va envoyer et échanger à d'autres internautes. Sur certaines d'entre elles, il explique " qu'il trouve les filles ou les poses plutôt jolies "...

" Mais monsieur il s'agit d'enfants, de fillettes de 10 ans à peine qui sont mises en scène et qui font des actes avec des animaux, vous vous rendez-compte ", accable le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera.

" Comme je suis étonnée des déclarations de monsieur, mais il est difficile pour lui d'assumer la réalité du dossier. Moi, je vois derrière chaque photo, derrière chaque vidéo, des victimes. Des petites filles forcées à pratiquer des actes sexuels. Et lorsque le prévenu évoque son enquête pour retrouver les producteurs de vidéos et de photos pédopornographiques, il s'agit d'un écran de fumée pour lui permettre de se dégager de sa responsabilité et de ses pulsions ", accable la vice-procureure à l'audience. Elle réclame 24 mois de prison dont 18 mois avec un sursis et une mise à l'épreuve de 3 ans

"J'ai peut-être un problème, non il n'est pas normal d'être attiré par des fillettes ", finit par consentir l'agent de sécurité dont le rêve de devenir gendarme s'est arrêté à la barre du tribunal. " Il a déjà tout perdu, c'est un homme qui n'a pas de casier judiciaire, qui n'avait jamais fait parler de lui jusqu'à présent ", estime Maître Laurence Aguilar, pour le prévenu  Son client a échappé à de la prison ferme. Il a été condamné à 18 mois avec sursis et une mise à l'épreuve pendant 2 ans.

Boris De la Cruz

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