Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.02.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 350 fois

NÎMES "Abain et Caël" ou la dyslexie artistique

À voir jusqu'au 3 mars à la galerie 4, Barbier de Nîmes, située au 4 de la rue Maubet.

Après une première exposition à la très belle galerie le 116art de Villefranche/Saône, "Abain et Caël", de Marie-Françoise Prost-Manillier, est actuellement à voir à la galerie 4, Barbier de Nîmes.

Le titre est intrigant. Abain et Caël. Abel et Caïn, tandem revu mais pas toujours reconnu. Le duo de jumeaux issu des premiers natifs s’entre-tue et à la fin, c'est Caïn qui a raison d'Abel. Enfin... C'est ce qu'on croyait jusqu'à ce que Marie-Françoise Prost-Manillier nous démontre le contraire. En tout cas, la confusion peut régner.

Destin à jamais lié. L'artiste prend le sien entre ses pinceaux et trace quelques contours d'une nouvelle histoire remuante. Pour un dyslexique comme l'est votre serviteur, autant dire que l'apparence a de quoi faire tourner la tête. L’œuvre se construit au travers d’une pratique de la peinture, toile, châssis, couleurs et d’une pratique hybride à partir de sources iconographiques issues du flux d’images médiatiques.

"Abain et Caël, nés d’un désordre dyslexique se sont arrachés de la nuit légendaire pour s’engluer dans une noirceur plus palpable, plus concrète, à la fois charnelle et terrifiante. Ce sont deux lutteurs à l’image de ceux d’Edward Muybridge et de Francis Bacon. Ils luttent pour la beauté de l’art, pour la célébration des corps…" c'est Gérard Mathie qui le dit, alors croyez-le !

Sans filtre ni fioriture, l'expo revient sur la dureté de cette vie oubliée. Même si ce nouveau rendez-vous n'entre pas tout à fait dans le cadre des habituels vernissages de la galerie il semble tout à fait logique de retrouver ces oeuvres dans ce lieu de création qui est un espace regroupant des artistes porteurs de projets appuyés sur une réflexion collective. Il s'agit de projets à "contraintes" (et non à thèmes) proposés ponctuellement à un certain nombre d'artistes (de 5 à 100) acceptant de jouer le jeu.

Vous avez peur de tenter l'aventure ? "En premier lieu, les visiteurs doivent être les artistes eux mêmes (c'est un échange fondamental) et les amateurs d'art, ceux qui visitent discrètement mais régulièrement les musées et les galeries partout où ils se trouvent. Enfin, les amis et proches des artistes et les passants de la rue, ceux qui lèchent la vitrine la nuit et qui un jour peut-être oseront franchir le seuil du lieu... Puis iront au Carré d'Art, au musée. Il faut du temps, de la persévérance", note Elisabeth Krotoff, présidente de l'association.

Après Nîmes, l'expo partira à la Xina Art de Barcelone.

Anthony Maurin

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