44 ans de vie commune pour finir par se détester. Ils continuent à vivre ensemble mais ne s’adressent plus la parole depuis le 11 juillet 2017…

Ce jour-là, madame aurait été, selon sa propre expression, rouée de coups et menacée avec un couteau pour un boitier électronique d’ouverture de portail que son mari ne voulait pas prêter ! C’est la triste histoire d’un couple naufragé à la barre du tribunal correctionnel. L’audience de ce lundi, jugeait un homme de 71 ans, soupçonné d’avoir agressé sa femme. Devant le magistrat, ils ne sont d’accord sur rien, ni sur les circonstances de l’agression ni sur la façon de voir leur vie demain. Madame veut divorcer, mais elle reste à la maison. Monsieur souhaite continuer à vivre avec madame, « même si on ne se parle plus depuis des mois. » Le modeste retraité finira par préciser qu’il a voulu se protéger de la violence de son épouse en la repoussant un peu fort. « Elle n’a pas supporté que je lui dise non pour le bip du portail », souligne le septuagénaire.

« Il est agile comme un serpent. Il m’a montré son opinel. Il m’a insultée et m’a fait tchac, tchac, tchac », mime la victime à l’audience du tribunal en montrant de quelle façon son mari aurait manié le couteau pour l’impressionner. Et tout cela pourquoi ? « J’avais besoin de la voiture le lendemain, je lui ai demandé le bip qui ouvre la porte du garage. Il m’a dit non méchamment en me disant qu’il ne me le donnerait jamais », affirme la dame.

« On s’aperçoit que la version de madame n’est absolument pas compatible avec les constatations médicales et les propres déclarations de la victime devant la police où elle affirme qu’elle a été rouée de coups », poursuit Me Marc Roux pour le septuagénaire. Le tribunal a condamné le retraité à 500 euros d’amende.

Boris De la Cruz