GARD Le « socialisme décomplexé » d’Emmanuel Maurel
Ça ne va pas fort au Parti Socialiste. Après la rouste prise lors de la présidentielle et des législatives, le moral des troupes est au plus bas. Quand ils n’ont pas déserté, les socialistes les plus fidèles s’interrogent sur l’avenir de leur famille politique. Le PS a-t-il encore un avenir ? Si oui, quelle est sa place sur ce nouvel échiquier politique ?
« Une ligne claire »
Autant de questions auxquelles devront répondre les candidats au poste de Premier secrétaire, parmi lesquels figure Emmanuel Maurel. Hier soir, le député européen a fait étape hier dans le Gard. Membre de l’aile gauche du PS, le quadragénaire souhaite « revenir aux fondamentaux du socialisme et redonner des repères. »
Des repères pour les militants et électeurs « déboussolés » par le quinquennat Hollande. Dans son viseur : la loi Travail « qui ne répondait pas franchement aux attentes des salariés » ou encore « les crédits d’impôts accordés aux entreprises qui font déjà des bénéficies colossaux. »
Alors, on connaissait « la droite décomplexée » qui a réussi au président Les Républicains, Laurent Wauquiez. On connaît maintenant « le socialisme décomplexé », slogan choc du candidat Maurel. Celui-ci l’affirme : « de notre congrès devra sortir une ligne claire, sinon nous seront condamnés à la marginalité électorale. »
Opposé à la politique de Macron
Cette ligne, c’est déjà clairement l’opposition à la politique du président Emmanuel Macron. Sur la forme, le PS doit répudier ses troupes qui ont filé chez En Marche !, comme le socialiste aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Ces transfuges brouillent le message politique envoyé aux électeurs. Sur le fond, M.Maurel tacle « la suppression de l’impôt sur la fortune, celle des contrats aidés et la baisse des allocations logement ! Ce n’est pas une politique de gauche ! »
Mais après tout, qu’est-ce que la gauche ? Le député européen appelle à lancer de « grandes campagnes sur la hausse des bas salaires » pour reconquérir le cœur des classes moyennes. À ce titre, il reconnaît que « la gauche a perdu une bataille culturelle : ne parlons pas de coût du travail mais de prix. Ne parlons pas non plus de charges sociales mais de cotisations, parce qu'il s'agit de salaire différé. »
Avec « la non-ouverture à la concurrence du rail français et la gestion de l’eau en régie publique », Emmanuel Maurel souhaite mettre un coup de barre à gauche. Et qu’importe les objections pragmatiques sur les réalités du monde qui nous entoure... « Ceux qui disent ça sont ceux qui ont été changés par le monde et qui n’ont pas réussi à le changer ! », rétorque le candidat. Reste à savoir si, le 29 mars jour de l'élection du Premier secrétaire, Emmanuel Maurel arrivera déjà à changer son parti.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
*Dans le Gard, le socialiste de Caveirac Anthony Alarcon est le mandataire départemental d'Emmanuel Maurel.
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