Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.02.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 610 fois

SNCF Pour la Région, « le rapport Spinetta créerait une véritable injustice territoriale »

Le vice-président de la Région Occitanie délégué aux transports, Jean-Luc Gibelin, était à Bagnols, mardi soir pour rendre compte de son action lors d’une réunion publique.
Le vice-président de la Région Occitanie délégué aux transports, Jean-Luc Gibelin (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une réunion publique rattrapée par l’actualité, avec la présentation du rapport Spinetta, qui propose une série de réformes de la SNCF, et notamment la suppression de nombreuses lignes de train peu fréquentées.

« Ce serait une rupture d’égalité intolérable »

Pour Jean-Luc Gibelin, encarté au Parti communiste français, ce rapport, s’il est suivi par le gouvernement, « mettrait en péril l’équilibre financier » de la Région. Une Région engagée dans un vaste plan sur le transport ferré, avec des réouvertures de lignes comme celle de la rive droite du Rhône qui relie Pont-Saint-Esprit à Nîmes, « que nous sommes en capacité de financer si le gouvernement ne transforme pas le rapport Spinetta en décisions », prévient le vice-président.

Alors pour la Région, ce rapport est une menace : « Carole Delga (la présidente socialiste de la Région, ndlr) considère que ce rapport créerait une véritable injustice territoriale. Ce serait une rupture d’égalité intolérable. » Et Jean-Luc Gibelin de dresser un parallèle avec le dossier des deux lignes à grande vitesse (LGV) ardemment défendues par la Région, Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan : « comment on pouvait nous dire il y a quelques semaines qu’on ne pouvait pas avoir ces deux LGV car il fallait s’occuper des trains du quotidien, et aujourd’hui que ces lignes du quotidien on devra les financer sans aides ? »

Une vraie question à forts enjeux dans une région où « ces lignes de proximité représentent 50 % des lignes de notre territoire, contre 30 % en moyenne au niveau national, rappelle le vice-président. Si le rapport était appliqué, nous serions doublement pénalisés. »

Alors la Région ne compte pas en rester là, et sera vigilante. Jean-Luc Gibelin met en garde: « si ce rapport devenait une décision du gouvernement, nous appellerions à des mobilisations fortes. » La phase de concertation a commencé avec le gouvernement, et le syndicat CGT a d’ores et déjà appelé à une journée de mobilisation le 22 mars prochain.

Nous reviendrons sur les nombreux sujets abordés par Jean-Luc Gibelin mardi soir à Bagnols dans un prochain article.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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