Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 28.02.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 412 fois

GARD Lutte contre la pauvreté : enfants et jeunes, priorités de l'État

Lancement de la concertation de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes (photo Véronique Palomar)

Selon les chiffres du Ministère de la solidarité et de la santé, 3 millions d'enfants en France, soit un sur cinq, et plus d'une famille monoparentale sur trois, vivent en situation de pauvreté. Si ces chiffres ont pu être contenus par le quinquennat précédent, ils n'en demeurent pas moins inacceptables. Emmanuel Macron a annoncé le 17 octobre dernier, le lancement d'une concertation sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes.

De janvier à mars, 10 rencontres territoriales ont été planifiées par la délégation interministérielle conduite par Olivier Noblecourt. La huitième de ces concertations passait par le Gard où acteurs sociaux et élus ont échangé avec le délégué interministériel à Marguerrites. Ce dernier terminait son périple dans le Gard, après une journée dans l'Hérault : visite des restaurants du cœur, rencontre des habitants du bidonville sur le site de Celleneuve et avec des familles en réinsertion.

Avaient répondu présents, trois députés, Annie Chapelier, Antony Cellier et Philippe Berta, la directrice de la Croix Rouge du Gard, des représentants d'associations de foyers sociaux, de la CAF, des CPAM du Gard et de l'Hérault, des restaurants du cœur.... Pendant presque deux heures, tour à tour, les intervenants ont fait part de leurs expériences, des failles constatées et des besoins. Au fond de la salle, les membres de la délégation prenaient des notes, Olivier Noblecourt quant à lui, dirigeait les débats. Il en ressort que les acteurs sociaux plaident en faveur d'une meilleure concertation pour un travail ensemble plus efficace, d'une accession au logement plus facile pour les jeunes en début de parcours et aux revenus précaires, de moyens supplémentaires bien sûr. Surtout après le coup dur que représente la suppression de contrats aidés. Sur ce dernier point, le délégué interministériel a affirmé que les nouveaux contrats aidés seraient beaucoup plus efficaces en matière de retour à l'emploi des personnes concernées que les premiers. L'accompagnement des jeunes et de familles monoparentales semble une étape longue et coûteuse si l'on veut qu'elle conduise à la sortie de la précarité.

Pour l'observateur extérieur, cette concertation a montré que les acteurs sociaux sont mobilisés, créatifs et prêts à travailler ensemble. Olivier Noblecourt a affirmé que l'État était disposé à consacrer des moyens à la cause tout en précisant l'esprit : " la future stratégie reposera sur un changement des modalités d'intervention publique, davantage tournées vers l'amont et fondées vers l'accompagnement des personnes tout au long de leur parcours." 

En attendant, nous en sommes à la phase une :  la concertation. Elle sera suivie d'une coordination de l'ensemble des travaux de préparation de la future stratégie et de la rédaction de projets de textes qui viseront à la mettre en œuvre. Enfin, il s'agira d'assurer au cours des années à venir, le suivi de la mise en œuvre de cette stratégie et de veiller à l'évaluation de son efficacité.

Si aujourd'hui, il existe des moyens de palier l'urgence, il est difficile d'extraire enfants, jeunes et même adultes de la misère. Si l'on veut faire en sorte que les "enfants pauvres d'aujourd'hui ne soient pas les adultes pauvres de demain", comme l'a souligné Olivier Noblecourt, des solutions restent à trouver; Le gouvernement Philippe en fait une priorité, acceptons-en l'augure…

Véronique Palomar

Véronique Palomar

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