Détenu pour autre cause, à l'audience correctionnelle du tribunal de Nîmes, Nacer S. écoute avec un brin d'agacement le président Bandiera égrainer la longue litanie des mentions que comporte son casier judiciaire. Elles sont au nombre de 10 et concernent des faits dont certains datent de l'époque où le désormais trentenaire était encore mineur. Incarcéré depuis plus de deux ans, Nacer S. est un cambrioleur chevronné mais pas très intelligent.

Le 2 juillet 2016, profitant de l'absence momentanée des occupants, il pénètre nuitamment dans un appartement de Nîmes en escaladant le balcon. Reparti avec une console de jeu, une montre et diverses babioles, le monte-en-l'air quitte les lieux en laissant son ADN sur la rambarde et sera rapidement confondu. "Je vivais dans la rue et je n'avais pas d'argent. Je voulais me faire un petit billet", argumente le prévenu. Pour le procureur les faits sont établis et Nacer S. est "en état de récidive de récidive", ce qui l'amène à requérir une peine de 2 ans de prison.

Son avocate réclame que la peine qui sera forcément prononcée soit confondue avec une précédente condamnation. Verdict du tribunal : 9 mois de prison, confusion de la peine et 620 euros de dédommagement accordés aux victimes.

Philippe GAVILLET de PENEY

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