Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.03.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 828 fois

LE 7H50 de Vincent Allier : à Magna Porta plus d'agriculture, oui. Un parc de loisirs, peut-être...

Lundi dernier, le vice-président de Nîmes métropole, délégué en développement durable, présidait la réunion publique à Manduel.
Réunion publique à Manduel le 26 février 2018 pour présenter le projet Magna Porta. Photo DR/ObjectifGard

Vincent Allier nous explique les enjeux pour le territoire du futur espace économique Magana Porta. L'agriculture devrait y trouver une place importante et pérenne. Quant au projet de parc de loisirs, rien n'est gravé dans le marbre...

Objectif Gard : Quels étaient vos objectifs lors de la réunion publique sur Magna Porta de la semaine dernière ?

Vincent Allier : Faire un point à date sur le projet car il est important de bien le distinguer de la future gare de Manduel-Redessan. Dans le cadre de Magna Porta, nous faisons appel à la concertation et au dialogue pour apporter le maximum d'informations les plus précises et répondre aux interrogations légitimes des habitants. J'ai trouvé que la réunion était de très bonne tenue avec des questions pertinentes et des vrais interrogations. Notamment autour du risque d'une artificialisation du territoire.

Pouvez-vous présenter Magna Porta en quelques mots ?

Le projet comporte deux volets. D'abord, sur la partie Sud avec une zone d'activité industrielle et, pourquoi pas, un futur parc de loisirs. Notre objectif est simple : l'Agglomération nîmoise doit se doter d'un parc d'activité d'excellence car elle en a besoin. Aujourd'hui, nous bénéficions seulement de deux zones attractives : le parc Georges-Besse et la zone aéronautique et de Sécurité civile de Garons. Les autres zones, comme le marché gare, doivent être entièrement réhabilitées. C'est pourquoi sur Magna Porta nous avons besoin d'une zone captive pour attirer de gros projets. Nous devons absolument nous distinguer des zones d'activité de Montpellier, Lyon, Marseille ou Valence. Pour ne citer qu'eux... Autre volet essentiel : l'agriculture. Elle est au coeur du projet. Il y aura au final plus d'espace dédié à l'agriculture qu'aujourd'hui.

Pourtant, les agriculteurs sont inquiets ?

C'est légitime ! D'ailleurs, durant la réunion publique, une partie des agriculteurs était là et a exprimé ses doutes mais je peux vous l'assurer : l'agriculture est au centre du projet. Nous allons même rétrocéder des terres aux agriculteurs. On peut l'imaginer pourquoi pas à travers des baux précaires ou sur un plus long terme. À condition d'être sûr qu'ils exploitent bien les espaces. J'ajoute que nous allons réhabiliter entièrement le mas Larrier à Manduel qui deviendra la vitrine de l'agriculture avec la vente de produits agricoles locaux, des restaurants...

Un sujet a retenu l'attention de tous : le futur parc de loisirs sur le thème de la romanité porté par la Compagnie des Alpes ?

Les choses sont simples : les élus ont souhaité qu'un travail soit entrepris pour un projet autour d'un parc de loisirs avec comme pôle d'attractivité la gare de Manduel. Cela peut, bien évidemment, s'avérer une belle opportunité. Nous rencontrons deux difficultés pour le moment : l'organisation de la circulation et les lignes à haute tension. Toutefois, la Compagnie des Alpes, premier opérateur du tourisme en France et qui gère notamment le Futuroscope, s'est intéressée à ce projet et doit nous livrer ses premières conclusions sur la faisabilité du projet à l'automne prochain. À partir de là, si nous considérons le projet viable, nous donnerons notre aval. À défaut, les terrains de ce projet seront conservés pour l'agriculture.

Ce matin, vous nous dites que ce parc de loisirs autour de la romanité n'est pas du tout sûr de voir le jour ?

Je vous confirme qu'à ce stade ce n'est pas sûr que cela se fasse. Le projet parait intéressant sur le papier mais, pour autant, on ne peut pas s'engager sur des projections aléatoires. L'investissement est lourd. Concernant l'agriculture nous avons des certitudes mais à propos d'un parc de loisirs, nous ne pouvons pas nous investir sans espérer un retour sur investissement.

Propos recueillis par Abdel SAMARI

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio