LAUDUN-L’ARDOISE Municipale : Dauzon marque sa différence
Le candidat à l’élection municipale de dimanche à Laudun-l’Ardoise Jean-Christophe Dauzon, opposé au maire sortant, Philippe Pecout, et à l’élu d’opposition (qui siège au conseil municipal depuis dix ans) Yves Cazorla, l’a bien compris.
« Oui, nous sommes des débutants »
Lui qui n’a jamais été élu, ni même candidat à la moindre élection jusqu’ici, revendique son inexpérience. Ses premiers mots mercredi soir lors de sa réunion publique au Forum de Laudun-l’Ardoise devant 250 personnes furent ceux-là : « je ne suis pas un politique, je n’ai pas l’habitude des grands discours. » De fait, au cours de l'exercice de style, il ne s’écartera que rarement de ses notes lors de son discours qui suivait la présentation de chacun de ses 28 colistiers.
« Oui, nous sommes des débutants, mais ce n’est pas un inconvénient. C’est un atout, une force », reprendra-t-il, avant de passer à l’offensive : « d’après eux (ses concurrents, ndlr), il faut une expérience pour gérer la commune. Il faut être soit l’amiral d’une équipe sortante en perdition qui a quitté le navire, soit représenter une opposition qui n’a pour légitimité que le constat d’impuissance de son action. » Lui revendique être à la tête d’une équipe « disponible et motivée » et annonce qu’il sera « un maire à temps complet. »
Passant à son programme, il lancera que « le temps n’est plus aux promesses mais à l’action », une action qui débuterait en cas d’élection par un audit, car « nous ne connaissons pas le réel état financier de la commune. » Un audit dont les résultats seront communiqués à la population, et à l’issue duquel « nous couperons les dépenses non prioritaires. Nous serons réalistes. » De fait, le programme de Jean-Christophe Dauzon ne compile pas de « grandes promesses », de toute façon difficilement réalisables compte tenu du peu de temps qu’il restera au futur maire avant les élections de 2020. On y retrouve une priorité, la station d’épuration, « qui est trop petite », et qui vaut à la commune « deux mises en demeure du préfet. Voilà le résultat de la gestion Pecout ! » Jean-Christophe Dauzon promet que son équipe lancera les études pour une nouvelle station.
Concernant la Madonne à l’enfant, qu’il faut restaurer, il promet que son équipe fera « les études nécessaires. » Plus globalement, le candidat considère que « le patrimoine de la commune n’est pas considéré. » Et de citer le viaduc de Balouvière « en état de délabrement » et la maison Albert André qu’il veut « rénover pour en faire un lieu culturel. » Rien d’original sur ce point, acté et financé par l’héritage de la fille du peintre depuis des années. Jean-Christophe Dauzon promet également « une amélioration des conditions de travail » du personnel communal, en mettant notamment en place des formations et en leur redonnant « des travaux qui les valorisent. »
« La communication sera la base, une priorité »
La liste de Jean-Christophe Dauzon a retenu les leçons des derniers mois, qui ont vu l’équipe aux affaires souffrir d’un déficit de communication, et promet qu’elle sera « la base, une priorité » et que les habitants comme les élus de l’opposition seront impliqués dans les dossiers structurants. Pas de promesse, mais de la « vigilance » concernant le projet de déviation de l’Ardoise et le bureau de Poste du hameau, tout comme pour le Plan local d’urbanisme : « nous poursuivrons le travail en étant vigilants à harmoniser les constructions. » Il serait difficile de dire l’inverse.
En revanche, Jean-Christophe Dauzon évoque la réalisation d’une piste cyclable entre Laudun et l’Ardoise, qui figure également dans le programme de Philippe Pecout, mais indique, à la différence du maire sortant, ne pas promettre « une maison en partage ou une maison médicale, d’autant que les terrains n’appartient pas à la mairie, ni l’aménagement du carrefour du Bon Coin dont on ne sait pas comment il sera fait. Ces dossiers, il ne les a pas réalisés en trois ans. Qui peut encore le croire ? »
Jean-Christophe Dauzon affirme quant à lui vouloir « agir pendant deux ans », avant d’ajouter : « dans un premier temps. » Celui qui est encore novice en politique semble donc vouloir y faire son trou.
Thierry ALLARD
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