Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.03.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 1049 fois

NÎMES Les Compagnons du devoir : une formation particulière

Une quarantaine de jeunes compagnons a rencontré des entrepreneurs lors des portes ouvertes.

Même si ce n'est pas une spécialité à Nîmes, les compagnons peuvent s'entraîner dans l'atelier de ferronnerie (photo Corentin Corger)

Déjà intégrée à la formation des Compagnons du devoir, une quarantaine d'élèves est venue rencontrer différentes entreprises, lors des portes ouvertes organisées à Nîmes. Une opportunité d'échanger pour une éventuelle future embauche.

Des jeunes qui peuvent rentrer chez les compagnons par l'intermédiaire d'un CAP. Avant de réaliser un tour de France de cinq à sept ans qu'il faut valider par la réalisation d'un chef d'oeuvre. Une formation complète et riche qui incarne l'élite de trente corps de métier différents : boulanger, pâtissier, tailleur de pierres, couvreur, peintre et maçon... Le centre de Nîmes s'est spécialisé sur ces professions.

L'établissement du Gard est en capacité d'accueillir près de 300 jeunes en formation et environ 80 jeunes itinérants dans le cadre du tour de France. Leur séjour dure entre six mois et un an, ce qui permet à l'étudiant de pouvoir réaliser son apprentissage dans plus d'une dizaine d'entreprises. Moins connue, une formation continue est proposée par les compagnons et s'adresse à la tranche d'âge des 25-45 ans. Cela concerne des ouvriers qui voudraient étendre leur champ de compétences.

De plus en plus de femmes

Des compagnons qui se féminisent, souligne Brice Gros, le prévôt des Compagnons de Nîmes, équivalent du directeur de centre de formation. "Au niveau national, 10% de notre effectif est féminin. Ce sont surtout des activités comme la maroquinerie et la tapisserie qui attirent les femmes. Mais on en trouve également en menuiserie ou maçonnerie." La maçonnerie, un point fort des compagnons de Nîmes. Deux jeunes se préparent actuellement pour participer aux Olympiades internationales des métiers.

Le prévôt nîmois constate le rythme soutenu de cet apprentissage, avec notamment des cours suivis le soir de 20h à 22h après la pratique. Une formation à part qui soulève une difficulté : "les jeunes qui abandonnent en cours de route c'est un peu notre problématique du moment", souligne Brice Gros. "Grandir avec les Compagnons du devoir demande énormément d'implication avec une part de sacrifices. Avec une notion de mobilité continue qui oblige de mettre de côté la famille." L'assurance d'être très bien formé à une discipline et la perspective d'un avenir professionnel assuré grâce au label Compagnon du devoir continue malgré tout d'attirer les jeunes.

Corentin Corger

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