Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.03.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 605 fois

GARD Pour l’UIMM, « l’industrie est un secteur d’avenir »

A l’orée de la semaine de l’industrie, qui se déroulera du 26 mars au 1er avril partout en France, le secrétaire général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Occitanie Est Simon Philibert fait le point sur ce secteur d’activités.
Le nouveau centre de formation des apprentis de l'industrie de Laudun-l'Ardoise, émanation de l'UIMM (DR)

Un secteur qui cherche à changer son image, et dans lequel de nombreuses opportunités s’ouvrent, notamment pour les jeunes. Le tout dans un département, le Gard, qui se place à la deuxième place de la Région en termes d’industrialisation.

Objectif Gard : comment se porte l’industrie en région et dans le Gard ?

Simon Philibert : globalement on a connu une bonne année 2017 avec une reprise assez franche, qui continue en 2018. On retrouve un rythme de croissance comparable à 2007-2008, avant la crise. Nous avons quelques entreprises qui connaissent une croissance à deux chiffres, d’autres autour de 5 % et d’autres aux environs de 2 %, donc la dynamique est assez solide, et nous avons des chefs d’entreprises qui se lancent dans des investissements. C’est plutôt positif. Dans le Gard, notre principal adhérent est Orano (ex-Areva, ndlr), qui connaît une dynamique particulière, mais les PME industrielles gardoises tournent bien.

Simon Philibert, secrétaire général de l'UIMM Occitanie pour l'ex-Languedoc-Roussillon (DR)

L’industrie est donc un secteur d’avenir ?

Nous en sommes convaincus. Le pari qu’on fait est qu’on a atteint un point bas en 2010. Le plus gros des délocalisations a été fait et aujourd’hui on est plutôt sur une tendance de relocalisation. Ce qui est rassurant, c’est que nos chefs d’entreprises adhérents veulent faire du business avec l’industrie locale, nationale, voire européenne. Il y a une logique orientée vers le "travailler ensemble", parce qu’on a senti le vent du boulet. L’état d’esprit a changé, il y a un sentiment partagé localement et nationalement que l’industrie est importante et qu’il faut la développer. C’est une prise de conscience.

« Venez dans l’industrie, on n’est plus dans du Zola »

On parle de plus en plus de l’industrie du futur. Qu’est-ce que c’est, l’industrie du futur ?

Un ensemble de choses. C’est un terme marketing pour dire au grand public et aux jeunes "venez dans l’industrie, on n’est plus dans du Zola". C’est aussi dire aux investisseurs de venir dans les nouvelles technologies, les nouveaux modes de management, et que l’écosystème change. En France, tant en local qu’en national, on a un parc de machines assez vieillissant. Il faut investir pour ne pas perdre en compétitivité. En France on est très bons dans la créativité, pour s’approprier et développer les technologies, on a le sens du génie industriel. Le mot d’ordre, c’est "allons-y".

Justement, quelles actions menez-vous à l’UIMM ?

On travaille pour le territoire, et on a fait un constat : autant Toulouse a une vraie culture industrielle, avec Airbus comme locomotive, autant dans l’ex-Languedoc-Roussillon, il faut créer un catalyseur. L’UIMM doit être ce catalyseur des énergies industrielles. Nous avons deux centres de ressources : le hub de Baillargues, Station M, et le Centre de formation des apprentis de l’industrie (CFAI) qu’on vient de déplacer à Laudun-l’Ardoise parce qu’on a été sollicités par nos adhérents sur place. L’idée est de voir si l’écosystème permettra de nourrir le CFAI et de faire pourquoi pas autre chose, comme un fab-lab permettant aux entreprises de faire du prototypage, en lien avec les clean techs (les technologies propres, ndlr) par exemple (un Contrat de transition écologique va être déployé sur le secteur d’Aramon et du Gard rhodanien, ndlr). On fait de plus en plus de formations par blocs de compétences pour répondre aux besoins des entreprises et on va monter en puissance pour aider les sous-traitants du nucléaire à se développer.

Un centre de formation des apprentis de l’industrie à Laudun-l’Ardoise

Vous parlez beaucoup de formation. On sait que l’industrie a du mal à recruter malgré des besoins en main d’oeuvre qui progressent à nouveau. Le défi, c’est de rendre l’industrie sexy ?

C’est expliquer ce qu’est l’industrie aujourd’hui. On a mené une grande campagne télévisée en février sur le thème "la fabrique de l’avenir". Un peu comme l’artisanat l’a fait avec son slogan sur "la première entreprise de France". On est persuadés d’être un secteur d’avenir et on le fait savoir. Sur le terrain nous menons des actions de promotion, comme pour la semaine de l’industrie où nous allons faire venir plus de 600 collégiens et lycéens à Baillargues et Laudun-l’Ardoise pour leur faire connaître l’industrie. On fera une journée portes-ouvertes à Laudun-l’Ardoise le 29 mars.

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio