NÎMES 5 jeunes de Pissevin mis en examen pour un guet-apens aux cocktails Molotov sur des policiers
Les policiers de la Sûreté départementale ont procédé à une vague d'interpellations, mardi matin, quartier de Pissevin et de Valdegour à Nîmes.
Dix jeunes, âgés de 15 à 21 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue concernant les jets de pierres et de cocktails Molotov sur les pompiers et policiers. Des faits graves survenus dans la nuit du 7 au 8 octobre dernier, qui ont marqué les mémoires gardoises... Les pompiers ont été en grève juste après cet événement et pendant un mois, pour demander des moyens et des conditions de sécurité supérieure. Sur les 10 interpellations réalisées mardi, cinq jeunes ont été déférés au Palais de Justice de Nîmes, ce jeudi après-midi, pour être mis en examen pour " dégradations, destructions par moyens dangereux pour les personnes " et pour le délit "d'embuscade ou guet-apens aggravé " sur des policiers ou pompiers. Une infraction susceptible d'être sanctionnée par une peine pouvant aller jusqu'à 7 ans de prison, selon le procureur de la République, Éric Maurel.
L'opération de police d'avant-hier fait suite à plusieurs mois d'investigations minutieuses des enquêteurs de la sûreté départementale de Nîmes. Le caractère de l'embuscade ne ferait aucun doute. " Des individus ont demandé à d'autres de se procurer du carburant. D'autres ont appris à faire des cocktails Molotov. Dans ce dossier il y a les confectionneurs, les transporteurs et les lanceurs ", résume le procureur de Nîmes. " Il s'agit de violences urbaines qui ciblent directement la police ", affirme-t-il. " Quand le véhicule administratif a été caillassé, le fonctionnaire a reculé légèrement... C'est ce geste qui a permis à la voiture de ne pas être touchée par les engins incendiaires ", poursuit le vice-procureur Alexandre Rossi. Une dizaine de cocktails Molotov lancée sur les forces de l'ordre, puis deux sur les pompiers.
Les soldats du feu eux, intervenaient avec une ambulance pour un autre fait et ils ont été déroutés pour savoir ce qui se passait. C'est alors qu'ils ont reçu des cocktails Molotov en guise d'accueil. " C'est une enquête atypique. On a d'abord travaillé sur les deux scooters volés avec lesquels les jeunes se sont amusés avant de les incendier pour attirer la police. Ensuite nous avons travaillé sur l'achat de carburant dans la station du quartier. Nous avons visionné des dizaines d'heures de vidéo-surveillance ", ajoute le commissaire Emmanuel Dumas, fier du travail accompli par ses hommes.
Le parquet de Nîmes a réclamé l'incarcération des deux majeurs et d'un mineur et le contrôle judiciaire des deux derniers adolescents. Le juge des libertés et de la détention statuait tard dans la soirée de jeudi... Pour l'instant, un mineur était sous mandat de dépôt et les deux autres étaient sous contrôle judiciaire...
Boris De la Cruz
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