ARLES EN FERIA Les centaures s'en régalent
Traditionnelle corrida de rejon du lundi de Pâques. En matinée, bien sûr, et devant une étonnante petite chambrée. Les toros de San Pelayo sont des habitués de l'exercice, fondent sur les chevaux comme des boulets de canon mais sont parfois soumis aux lois de la gravité et de la faiblesse.
Autre habitué de l'exercice, Andy Cartagena. Le cavalier connaît bien Arles et n'oublie pas de rendre hommage à un homme qui lui était cher, Luc Jalabert. On ne peut pas dire qu'Andy Cartagena soit venu en pleine possession de ses moyens car ses prestations, à commencer par la première, ne sont pas à la hauteur de l'exigence du public. Il faut dire que son toro est faible et a tendance à stopper sa course. Vient le moment de la mise à mort, le torero rate le coche et se blesse à la main en heurtant un harpon de banderille. Silence.
Donc, autre silence pour Andy Cartagena qui ne peut pas toréer comme il le désire. Abrégeant les séquences et passant au large de son opposant, Cartagena ne fait pas vibrer le public et repart bredouille.
Fortune diamétralement opposée pour le Portugais Diego Ventura. Le centaure coupe les deux oreilles de son premier toro en réalisant un petit bijou de faena. Des notes sucrées et régressives, un bonbon acidulé qui pète en bouche et une parfaite conscience des terrains. Deux oreilles.
Comme dit plus haut, fortune diamétralement opposée... Deux oreilles et la queue du cinquième toro de San Pelayo vont à Diego Ventura. Encore une fois il exécute un modèle de faena. Il se permet d'ôter les brides de son canasson et fait le show en restant relativement sobre. Le public se régale et pousse la présidence dans ses retranchements avant d'obtenir le rabo de la victoire.
Troisième à galoper sur le sable de l'amphithéâtre et sous un ciel couvert est Leonardo Hernández. Une première expérience qui déstabilise les gradins. L'Espagnol n'est pas à l'aise, se fait toucher tout le temps et oublie les critères du rejoneo. Salut au tiers tout de même.
Pour finir, Leonardo Hernández obtient bizarrement deux oreilles qui le font sortir a hombros en compagnie de Diego Ventura et du mayoral de San Pelayo. Leonardo Hernández n'a pourtant pas emballé les tendidos mais, comme un cadeau de Pâques, le public exigence du palco non pas un mais deux mouchoirs blancs. Une tauromachie peu aboutie et pas franchement sécurisée, des tercios inégaux mais des montures dignes de ce nom.
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