Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.04.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 471 fois

GARD Artisans du vins, les producteurs IGP gardois ont des envies de reconnaissance

Le Pont du Gard reçoit le concours national des vins à Indication Géographique Protégée les 5 et 6 avril.
2015, une année précoce pour les vendanges. DR

Jérôme Villaret du CIVL Denis Verdier et Christophe Aguilar pour les IGP du Gard (Photo Anthony Maurin).

C'est la première fois que la région languedocienne reçoit ce concours. Pour Denis Verdier, président des Indications géographiques protégées du Gard (IGP), les 700 échantillons nationaux, dont la quarantaine de Gardois, feront de ce concours un moment de qualité et de festivité. " Nous étions candidats pour la réception de ce concours national afin que le Gard et ses trois IGP (Cévennes, Pont du Gard et Gard, NDLR ) soient mis en avant. Elles complètent parfaitement l'offre viticole gardoise, notamment en Cévennes et aux abords du Pont du Gard. Nous allions la résistance à la qualité et à la notoriété. "

La dimension de proximité à la sauce gardoise permet aux vignerons du cru d'offrir leur savoir-faire aux consommateurs en demande. " La dynamique artisanale est bien présente chez nous. On ne cherche pas la grande production industrielle. Nous accompagnons plutôt la demande sociétale qui veut de la qualité et sentir le travail du vigneron derrière le vin dégusté. Nous sommes fiers de nos ventes directes qui ont d'excellents chiffres. Les présidents de nos trois IGP sont en bio et la démarche pour le respect environnemental prend de l'ampleur chaque année ", poursuit Denis Verdier.

Un concours où vont se côtoyer 700 échantillons français qui seront testés et adoubés (ou pas) par cinq groupes de dégustateurs issus de la profession et venus de la France entière. " J'espère que des Gardois seront lauréats ! ", lance le président Verdier. Il y a des chances au vu de la qualité de leurs produits.

(Photo Anthony Maurin).

Christophe Aguilar, président des IGP du Pont du Gard, souhaite quant à lui renforcer " le lien existant avec le Pont du Gard. Ce lieu permet de refléter la qualité de notre terroir. Il faut jouer sur notre histoire pour montrer notre savoir-faire. À l'export, notre culture de 2 000 ans intéresse beaucoup ! Le Gard est un des départements français où la culture bio est forte. Il faut aussi savoir jouer sur nos qualités et nos différences pour éviter d'être dilués dans la masse. "

Pour cette 8ème édition du concours national des vins à Indication géographique protégée, Jérôme Villaret du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc, souhaite mettre à l'honneur la réussite du modèle des IGP gardoises. " En six ou sept ans, nous avons plus que triplé les volumes. La stratégie est très dynamique. Actuellement, c'est le rosé comme on le fait dans le Gard qui est très apprécié en France comme à l'étranger. Les ventes s'en ressentent avec 50% de progression en peu de temps. Le Gard correspond très bien à la demande du marché. "

(Photo Anthony Maurin).

Les vins IGP dans notre département représentent 15% (280 000 hectolitres) de la production viticole totale du Gard. Cette part progresse chaque année et la grande distribution commence à s'intéresser à cette niche qui offre un excellent rapport qualité/prix. " Quelques bouteilles gardoises se vendent plus de 80 euros !  Ces vins ne sont plus les entrées de gamme d'avant. La production des IGP est complémentaire de celle des AOC qui ont un lourd cahier des charges pour être homogènes. Les IGP sont plus libres, ont des cépages variés et une diversité naturelle non négligeable, y compris dans la manière de produire ", conclut Jérôme Villaret.

Avec 75 IGP en France, le vin de caractère a de l'avenir. Réboussier, sans œillère et sincère, le vin gardois devrait sortir grandi de ce concours tant attendu. Les enjeux commerciaux sont importants.

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio