Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.04.2018 - anthony-maurin - 4 min  - vu 917 fois

FAIT DU JOUR Nîmes, la feria avec un accent

La feria de Pentecôte aura lieu du 17 au 21 mai. Une course camarguaise, une novillada, une corrida mixte de rejon et cinq corridas figurent au programme.
Les arènes bien garnies lors de la corrida matinale du lundi de Pentecôte. Une corrida équestre qui fait recette (Photo Anthony Maurin).

Simon Casas, Jean-Paul-Fournier et Frédéric Pastor (Photo Anthony Maurin).

" Les cartels sont bons parce que toutes les grandes vedettes seront à Nîmes cette année encore. De plus, nous ouvrons les corridas vers de nouvelles valeurs. Les concepts sont ceux de la jeunesse, des vedettes et de l'international car le monde taurin est composé de huit pays. Il nous faut utiliser les fils de toutes les sensibilités et les passions pour faire venir les gens aux arènes ", affirme d'emblée Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, mais aussi de celles de Madrid, d'Alicante, de Malaga...

La feria commencera par une course camarguaise qui se tiendra le jeudi 17 mai, à 18h. " Le grand rendez-vous des As " verra défiler en piste un concours de manades avec Loubard et Épervier (Cuillé), Folco (Bon), Mesrine (Vinuesa), Marquis (Ricard), Nîmois (Fabre-Mailhan) et Landier (Nicollin). Pour faire tourner les têtes et rafler les attributs, Félix, Robert, Cadenas, Zekraoui, Marignan, Martin, Aliaga, Bruschet, Benafitou et Rassir.

Juan Leal de novillero ( Photo Archives Anthony Maurin).

Le vendredi, à 18h, place aux toros-toros. Des exemplaires de l'ex-Pablo Romero devenu avec le temps Partido de Resina. Pablo Romero fait résonner la fête nîmoise depuis des lustres avec une bodega de qualité aux accents inégalés. Il en va de même avec les toros issus de cet élevage mythique. " Vous savez lever le coude à la bodega, c'est une institution nîmoise et cet élevage sera aussi à la prochaine San Isidro de Madrid pour varier les encastes ", explique Simon Casas. Pas de stars face à ces toros mais deux Français et un expert des corridas dures. Rafaelillo combattra pour la première fois en France ces Partido de Resina et sera accompagné par Thomas Dufau et Juan Leal. Le sud-ouest et le sud-est représentés, cette corrida d'ouverture pourrait attirer un peu de monde.

Adrien Salenc (Photo Archives Anthony Maurin).

Le lendemain en matinée, à 11h30, traditionnelle novillada de la Cape d'Or donnée par la peña Antonio Ordoñez. Des novillos français et deux piétons du coin, deux Nîmois pour être précis. Chef de lidia, Adrien Salenc qui n'avait pu être présent lors de son dernier rendez-vous nîmois pour cause de blessure. Il vient de marquer Arles par sa tauromachie d'intérêt. Dernier du cartel, l'autre Nîmois El Rafi, qui a commencé dans la catégorie à Arles et qui s'est bien tiré du panier de crabes dans lequel il se croyait certainement. Des jolis gestes, des postures toreras, bref à revoir. Entre les deux se glissera un Angel Téllez qu'il faudra découvrir. " Il est très important d'avoir la participation de Français dans cette feria. De plus en plus sont dignes d'être programmés, c'est historique ", commente l'empresa des arènes.

El Juli aura droit à deux paseo cette année à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

L'après-midi verra sortir une corrida de gala avec des toros de Garcigrande pour El Juli, Sébastien Castella et Andy Younes. " Garcigrande fait partie des élevages les plus prestigieux. Deux et deux font quatre. On n'est pas vedette par hasard ! ", poursuit Simon Casas. El Juli sera doublé aux Vendanges pour y célébrer les 20 ans de son alternative nîmoise. D'ailleurs, les alternatives nîmoises sont au cœur de cette feria de Pentecôte car sept matadors ayant pris leur doctorat dans la cité des Antonin sont au programme. Sébastien Castella sera suivi par Andy Younes qui a lui aussi pris son alternative à Nîmes et qui vient, lors de sa deuxième corrida seulement, de gracier un toro de Jandilla à Arles.

Jesus Enrique Colombo (Photo Archives Anthony Maurin).

Dimanche en matinée, traditionnelle corrida des artistes. Changement de cap bien que le bateau vogue sans cesse sur les flots ininterrompus de la beauté et de l'esthétisme. Des toros de Juan Pedro Domecq pour le maestro des maestros, Enrique Ponce, l'Arlésien Juan Bautista, et la confirmation d'alternative du Vénézuélien Jesus Enrique Colombo. Simon Casas a tenu à rappeler que " Juan Bautista vient de couper quatre oreilles à Arles et nous avons tous une pensée pour son père Luc Jalabert. Il a fait partie du mouvement des toreros français. C'était un collègue et ami. La tauromachie de Colombo est pleine d'allégresse. C'est un cartel très attractif qui a un potentiel important de remplissage. "

Andrés Roca Rey (Photo Archives Anthony Maurin).

Dimanche après-midi, les adieux du cyclone de Jerez, Juan Jose Padilla. Le pirate au grand cœur fera sa despedida nîmoise devant des Nuñez del Cuvillo pour une grande corrida. Accompagné par Jose Maria Manzanares, qui n'avait pas pu venir l'année dernière, et d'Andrés Roca Rey, qui fait sensation depuis son alternative nîmoise et qui nous doit un solo, Padilla aura des compagnons de cartels parfaits pour une sortie en triomphe et un moment de partage unique.

Léa Vicens (Photo Anthony Maurin).

Dernier jour, lundi 21 mai en matinée, place aux chevaux. Corrida mixte de rejon avec des toros et novillos d'El Capea pour le centaure Pablo Hermoso de Mendoza, la nîmoise Léa Vicens et le fils de... Guillermo Hermoso de Mendoza. "Il est en train d'émerger. Il n'a encore fait aucun paseo dans une arène de première catégorie ", selon le directeur des arènes. Au vu de l'entrée de la dernière corrida équestre d'Arles, espérons que l'aficion se réveille pour celle de Nîmes.

Paco Ureña (Photo Archives Anthony Maurin).

Pour finir, corrida de clôture avec des toros de Jandilla. Cette ganaderia a fait une énorme saison 2017 et attaque fort cette temporada 2018. Un toro avait été gracié à Nîmes,et un autre vient de l'être à Arles par Andy Younes. " Si en plus du terrorisme nous avons des grèves ! Je n'ai rien contre le droit de grève bien sûr, sauf quand ça ruine notre économie. Et oui, 60% de nos spectateurs viennent de l'extérieur et, même si je n'ai rien contre les grèves, quand elles touchent l'économie de nos spectacles... Pourtant, si je devais acheter un billet, ça serait pour cette corrida ! ", conclut Simon Casas espérant certainement que l'aficion répondra présent pour assister à cette affiche qui n'est pas très sexy mais qui est terriblement bien pensée. " Ureña est le torero de Madrid par excellence, Roman est à moitié français et Alvaro Lorenzo ne faisait pas partie de cette feria il y a encore trois jours mais il a été excellent donc on l'a rajouté. "

En septembre, en plus du solo d'El Juli, une corrida de Victorino Martin sera programmée. " Je caresse aussi l'espoir de revoir José Tomas à Nîmes. Mais c'est une caresse, un rêve ", avouait finalement le directeur Simon Casas.

Info et résa : sur le site internet des arènes de Nîmes.

Conférence de presse des cartels de la feria de Nîmes pour Pentecôte 2018 (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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