Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.04.2018 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 729 fois

GARD Ce qu’il faut retenir du conseil départemental

Petite enfance, agence de l’eau, subventions aux associations… Ce matin au conseil départemental, les élus ont pris une série de mesures.
Le conseil départemental du Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Hommage au Colonel Beltrame

Assassiné après s’être substitué à l’otage du jihadiste de l’Aude, le colonel Beltrame a reçu un vibrant hommage posthume ce matin à l'assemblée départementale. Le président du groupe d’opposition Le Bon Sens Républicain, Laurent Burgoa, a proposé  « d’apposer son nom à un bâtiment public comme la maison des services qui se substituera au collège Diderot ou le futur collège Jules Vallès. »

Le président du Département, Denis Bouad, a dit « réfléchir à cette proposition », tout en précisant que « le Département ce n’est pas que Nîmes et que nous devons trouver le lieu adéquat pour rendre hommage au colonel.» Abordant la question des fichés S, le socialiste a assuré « avoir confiance en les forces de l’ordre. Imaginons que la liste soit divulguée (…) pensez-vous que les fichés S attendraient avant de passer à l’acte ? »

« Droit divin » et « trident »

L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a particulièrement agité les passions. L'organisme public est chargé d’aider les collectivités à financer les travaux sur les réseaux de distribution d’eau et d’assainissement. Seulement, il semblerait que pour 2018 les crédits se soient évaporés… « Le Gard devrait recevoir 5 M€ en 2018 contre 16 M€ en 2017 », déplore le président Bouad qui a reçu le directeur régional en janvier : « sur nos 87 dossiers, il a dit qu’il pouvait en régler 7 ! »

De quoi échauder le conseiller départemental député En Marche, Olivier Gaillard : « le directeur Laurent Roy se croit investit d’un droit divin. Il menace les maires de ne pas leur accorder de crédits s’ils ne transfèrent pas leur compétence eau et assainissement aux communautés de communes ! » Et à Laurent Burgoa de proposer : « qu'on reçoive ce directeur pour lui mettre un coup de trident là où je le pense ! » Une union politique qui ne manque pas de piquant…

GEMAPI, c’est fini ou presque

Au 1er janvier 2018, la loi NOTRe a confié une autre compétence aux communautés de communes : la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Le Département vient de supprimer sa contribution au budget des syndicats mixtes des bassins versants (Gardon, Cèze, Vidourle, le Rhône, le Gard Rhodanien… ), soit environ 3M€. « On restera dans celui de l’Hérault qui ne porte que sur des études et compétences hors GEMAPI », explique la vice-présidente déléguée à l'environnement et à la prévention des risque, Geneviève Blanc. 

Une bonne nouvelle pour la droite : « depuis toujours nous demandons une réduction des dépenses de fonctionnement pour prioriser les travaux d’investissement », relève l’élue Les Républicains du canton d’Alès, Valérie Meunier. Propriétaire de six barrages, le Département en conservera la gestion au titre de la solidarité territoriale. De quoi permettre d’engager les 13 M€ de travaux pour « sécuriser le barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge, le plus dangereux au monde. »

Nouveau projet pour la petite enfance

Les élus ont adopté à l’unanimité le nouveau Schéma départemental de l’enfance et la petite enfance pour la période 2017-2020. Chaque année, la collectivité dépense 89 M€ pour la protection maternelle et infantile. Celle-ci consiste notamment à accueillir les enfants retirés à leur famille par une décision de justice. Nouveauté du schéma : la création d’un observatoire départemental qui réunira les principaux acteurs comme le parquet, le tribunal, le rectorat avec pour objectif de travailler de concert à un véritable projet pour l'enfant afin d’apporter les réponses collant au plus près de ses besoins.

Subventions aux associations

Ce matin, « 70 % des crédits du budget jeunesse ont été débloqués, soit 557 000 €. C’est la première fois que c'est fait aussi tôt. D’habitude, c’est au mois de juillet », commente la vice-présidente du Département en charge de la jeunesse et de la politique de la ville. L’accompagnement à la scolarité est une priorité : « nous avons financé l’association Carrefour, Feu Vert… Ça permettra à certains enfants de faire leurs devoirs dans les mêmes conditions que les autres. »

Concernant la politique de la Ville, plus de 800 000€ ont été débloqués pour la période 2018-2020. « On s’est mis d’accord avec l’État et les agglomérations pour lancer l’appel à projet plus tôt et le traiter plus tôt dans le cadre des conventions pluriannuelles d’investissement », complète Amal Couvreur. Comme à l'accoutumée, le Front national a voté contre ces attributions de crédit... Exceptée l'enveloppe qui concerne les fonds destinés à...Beaucaire. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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