MAGNA PORTA Les agriculteurs, entre colère et inquiétudes
Obligation légale, l’agglomération de Nîmes Métropole a organisé, mercredi soir au Colisée, une réunion de concertation sur Magna Porta. Un projet stratégique pour le développement économique de notre territoire. D’un superficie de 150 hectares, la zone d’activité encercle la garde LGV Nîmes-Pont-du-Gard « qui ouvrira le 15 décembre 2019 à 15h30 », insiste le président Centriste, Yvan Lachaud.
3 000 emplois espérés
Magna Porta connaîtra son premier coup de pioche fin 2019 pour une commercialisation des parcelles en 2020. « Nous devons profiter de l’aubaine des 1,2 millions de passagers du TGV pour développer des activités économiques qui doivent générer à terme 3 000 emplois », prévoit l’exécutif. Et d’assurer : « Magna Porta est vouée à attirer des grands projets nationaux. »
L’identité de la zone n’est pas connue. Et pour cause : « notre tissu économique local ne nous permet pas de lui donner une thématique. D’autres territoires s’y sont déjà essayés et ont échoué », justifie le directeur de Magna Porta, Francis Aynaud. Trois secteurs y seront représentés: l’agriculture, le tourisme et l’industrie. De quoi faire bondir Olivier Jalaguier, élu de la Chambre de commerce du Gard : « c’est le flou artistique ! Il n’y a aucune réflexion stratégique. On ne voudrait pas que Magna Porta fasse l’objet d’un remplissage rapide ! »
Parc d'attraction sur la romanité
Nîmes métropole doit également faire face aux inquiétudes des agriculteurs (viticulteurs, arboriculteurs, céréaliers…). Quatre d’entre eux sont implantés au nord de Magna Porta là où l’Agglo projette de créer un parc d’attraction sur le thème de la romanité. À la fin de l’autonome, la Compagnie des Alpes, spécialisée dans les parcs de loisirs, fera une première proposition. Nîmes métropole a déjà livré quelques chiffres, comme le coût du projet avoisinant les 80 M€ et les 500 000 visiteurs attendus.
Pour libérer cet espace, l'Agglo a proposé aux agriculteurs de déménager sur les 50 hectares de terres cultivables réservées autour de la gare. Le secrétaire général des jeunes agriculteurs, Mathieu Manetti, appelle à ne pas confondre théorie et pratique : « on ne pourra pas cultiver ces terres au milieu des bâtiments. On a déjà eu ce problème à Bordeaux. Même lorsque l’agriculture est bio, nous utilisons du souffre. Un produit irritant… »
L'avenir des terres agricoles
« Ni contre la zone, ni contre le parc », les agriculteurs soulèvent le problème « du grignotage » des espaces agricoles au profit de l'urbanisation : « ce sont des terres fertiles, irriguées par le bas Rhône que nous devons protéger si nous voulons continuer à nourrir les Gardois », conclut M. Manetti, qui pour le coup va se retrouver à endosser le costume de Manettix, le petit guerrier gardois défenseur d'un irréductible village paysan en guerre contre l'envahisseur romain des troupes de Caesar Lachaud. Avec quelle issue ?
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
Et aussi : Hier soir le président Centriste de Nîmes métropole a reçu quatre agriculteurs concernés par Magna Porta. « Je suis disposé à en recevoir d’autres pour trouver des solutions avant l’été à vos problèmes », a commenté Yvan Lachaud.
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