Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 14.04.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 613 fois

ALÈS Carnage au local des anciens combattants : un jeune homme condamné

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Sens dessus dessous. C’est l’état dans lequel les bureaux de l’Union locale des anciens combattants d’Alès ont été retrouvés, un jour de juin 2014. L’un des supposés auteurs du saccage était jugé hier devant le tribunal correctionnel de la ville.

Vitres brisées, parpaings retirés, serrures cassées : les malfaiteurs n’y sont pas allés de main morte pour pénétrer dans les locaux de l’association d’anciens combattants. Une fois à l’intérieur, ils ont continué leur carnage en vidant les tiroirs des bureaux, en renversant les armoires au sol, en aspergeant le sol et les murs d’encre, en souillant des drapeaux tricolores, mais en prenant toutefois le temps de se siffler une bouteille de champagne. « Les photos sont édifiantes. C’est un véritable chantier », souligne la présidente de l’audience.

Un chantier auquel aurait participé Mohand, âgé de 21 ans au moment des faits. Ses empreintes ont en effet été retrouvées sur une caisse souillée de produits gras. À la barre du tribunal, le prévenu admet être entré dans le local, mais nie l’effraction et les dégradations :

- C’était déjà ouvert quand je suis arrivé, tout le monde pouvait rentrer. C’était en bas de chez moi alors j’ai suivi. Mais j’ai rien pris et j’ai rien dégradé.

- Pourquoi être allé là-bas alors ?, interroge la présidente.

- À l’époque j’avais pas d’argent et j’espérais trouver quelque chose, répond-il.

Au-delà des dégâts, 20€ ont été dérobés, mais aussi des bières, une sono et un trousseau de clés. S’il affirme que ce n’est pas lui, Mohand ne veut pas donner les noms de ses camarades, « par peur des représailles. » Déjà condamné à huit reprises, notamment pour des vols, le prévenu assure « ne pas être un voyou » mais « quelqu’un de gentil. » Sa gentillesse ne suffira pas à convaincre le tribunal, qui le condamnera à six mois de prison avec sursis et 200 heures de travaux d’intérêt général.

Élodie BOSCHET

Elodie Boschet

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