Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 14.04.2018 - corentin-corger - 4 min  - vu 486 fois

FAIT DU JOUR Du Parnasse à Bercy, soixante minutes pour rêver

Demi-finale de Coupe de France de handball, l'USAM défie Montpellier, aujourd'hui à 18h30, pour une place en finale à Bercy.
Le capitaine Julien Rebichon devra montrer la voie à suivre pour s'envoler direction Bercy et la finale (DR Fabrice Foures)

Cette saison de l'USAM, malgré un dénouement encore inconnu, aura marqué les esprits. Une première partie, sensationnelle, marquée par une série de huit victoires consécutives. L'impression que rien ne pouvait arrêter la Green Team, ni même le PSG et son équipe de stars, balayés 26-24 pour un succès retentissant. Une place de dauphin derrière le leader montpelliérain, qui a longtemps duré avant une légère dégringolade. L'euphorie s'est radoucie, mais les joueurs de Franck Maurice sont encore en lice pour se qualifier en coupe d'Europe.

Cette année la Green Team réussit sur différents tableaux : en championnat et en coupe de France. Remporter la coupe nationale est également une façon de retrouver la saveur d'une compétition continentale, qui fuit les Nîmois depuis 1995, et la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe, épreuve qui a disparu depuis. "Le chemin le plus court pour se qualifier en coupe d'Europe, c'est la coupe de France, même si ce n'est pas le plus facile", constate Julien Rebichon, le capitaine de l'USAM. Une réalité proche mais aussi lointaine, dont la première étape passe par l'obtention du ticket pour Bercy, salle hôte de la finale.

"Vivre quelque chose d'extraordinaire"

Associer l'USAM aux vainqueurs de la coupe de France ne serait pas quelque chose d'inédit. En effet, les Gardois ont déjà remporté le trophée en 1985, 1986 et 1994. Mais cela semble faire une éternité, d'autant plus que la dernière apparition des Usamistes dans le dernier carré remonte à l'édition de 2002. Depuis, ils n'avaient même pas franchi le stade des huitièmes de finale. Alors cette demi-finale, en 2018, rappelle les grandes heures du club et la possibilité pour la génération actuelle d'écrire une nouvelle page. "On pense forcément à la victoire finale, même si nous ne sommes pas les favoris de cette compétition", concède le capitaine de la Green Team.

Jouer une finale, pourrait s'interpréter comme le gain des efforts consentis tout au long de la saison. "Oui, ça serait une belle récompense", confirme le joueur de 29 ans, papa pour la deuxième fois cette semaine. Le fer de lance d'un effectif caractérisé par une classe biberon. "Quasiment les trois-quarts de l'effectif n'ont jamais joué à Bercy. Goûter à cette salle et au parfum que peut dégager une finale, ce genre d’événement tu as envie de le vivre avec tes potes." Rebiche, qui trépigne depuis 2007 et ses débuts à l'USAM prend conscience de l'opportunité qui se présente, "si on arrive par chance à gagner, on peut vivre quelque chose d'extraordinaire."

Un derby où Montpellier est favori

Détermination et solidarité, les maîtres mots à adopter pour vaincre le MAHB (Photo : Usam)

La marche à gravir est grande et s'apparente même à un mur, Montpellier. Dans un match rocambolesque et une victoire sur tapis vert, Nîmes est malgré tout parvenu à se défaire d'un bon morceau, Nantes. Mais rien à voir avec le voisin héraultais, leader de la Lidl Star Ligue et récemment qualifié pour les quarts-de-finale après avoir éliminé le FC Barcelone. Le MHB avait clairement battu les Nîmois (24-28) lors de la deuxième journée. Mais l'enchaînement des matches a permis de déceler quelques signes de faiblesse avec notamment deux défaites en 2018 face au PSG et Aix. Côté nîmois, la reprise de la deuxième partie de saison a été chaotique. La prestation encourageante conclue par une défaite in extremis chez le champion en titre parisien (30-29) et le succès, mercredi, à Dunkerque (27-30), ont redonné des couleurs à la Green Team.

"La victoire à Dunkerque nous a donné de la confiance. Tu récupères plus vite avec une victoire dans les jambes", précise l'ailier gauche. Des conditions quasi optimales pour préparer un tel match et un visage montré qu'il va falloir reproduire. "C'est surtout la manière qu'il faut retenir. On a été devant tout le match, performant dans plein de secteurs du jeu et notamment la solidarité. Il faut faire pareil face à Montpellier et être à 300%, si on veut avoir une chance", argue le capitaine déterminé. Une affiche de gala à laquelle les joueurs de Franck Maurice ne pouvaient pas rêver mieux. Affronter Montpellier et ses treize titres en Coupe de France pour une place en finale dans un Parnasse bondé. Quoi de mieux comme décor ? "En terme de motivation tu te dis que c'est le match à gagner ! Si tu arrives à battre Montpellier en demi-finale de coupe de France chez toi, c'est la plus belle chose qui peut nous arriver dans la saison", lâche le nîmois d'adoption, natif de Clermont-l'hérault.

Un Parnasse à guichets fermés

Et les gladiateurs ne sauront pas seuls dans l'arène, soutenus par la Green Army, prête à s'enflammer dans une salle qui sera à guichets fermés. "Depuis le début de la saison on a un public qui est fidèle, qui nous pousse même dans les moments où ça n'allait pas. On ne sera pas sept pour les bousculer mais 4 000 ! " La ferveur du public c'est ce petit atout supplémentaire qui peut faire pencher la balance. Des passionnés de hand qui ont envie de rêver et qui ont déjà dans un coin de leur tête, un éventuel déplacement à Bercy. Une qualification en finale pour créer une émulation autour de l'USAM, comme celle déjà présente avec le Nîmes Olympique. Avec le déplacement prévu des supporters à l'Arena de Montpellier, dans huit jours pour le match retour en Championnat, l'élan peut déjà se faire sentir. Et à choisir entre les deux rencontres, Julien Rebichon a tranché, "je préfère gagner la demi-finale." Verdict ce soir, coup d'envoi 18h30.

Corentin Corger

Pour les malchanceux qui n'ont pas pu se procurer de billet, le match est retransmis sur la Chaîne l'Équipe (prise d'antenne dès 18h15).

Corentin Corger

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