Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 14.04.2018 - corentin-corger - 5 min  - vu 1032 fois

USAM Nîmes renverse Montpellier et file en finale de la Coupe de France

Auteur d'un match solide et appliqué, l'USAM a fait chuter le MHB et se qualifie pour la finale de la Coupe de France.

Sanad a réussi plusieurs de ses faces à faces pour envoyer l'USAM en finale (Photo :USAM)

Une salle pleine à craquer, une demi-finale de Coupe de France, un derby face à Montpellier... Tous les ingrédients d'une affiche de gala étaient réunis pour aller chercher une place en finale. Un stade de la compétition que la Green Team n'a plus atteint depuis 1994, date de sa dernière victoire en Coupe de France. Il était donc temps de renouer avec le passé.

Coup pour coup

Première possession et première frappe gardoise, qui terminait sur le poteau pour le viking Hallgrimsson. Après un début de match intense avec des actions de part et d'autres, c'est Sanad qui lançait les débats en ouvrant la marque (1-0, 3e). Suivi dans la foulée d'un premier arrêt de Desbonnet, dans le style aérien qu'on lui connaît. Deux hommes qui allaient très vite se placer comme les fers de lance du jeu nîmois.

Des joueurs de Franck Maurice très bien rentrés dans ce choc qui déstabilisaient la défense adverse, dont deux joueurs étaient déjà avertis. Après l'égalisation de Porte, le score était immédiatement remis à l'avantage des Verts grâce à un but de Rebichon (2-1, 5e). L'ailier montpelliérain remettait encore les équipes dos à dos. Une bataille où la tension commençait à monter, notamment Rebichon qui échangeait quelques délicatesses avec le banc adverse.

Quand Montpellier piquait, l'USAM réagissait instantanément. Simonet marquait, pas le temps de savourer que dans son dos Sanad scorait (3-3, 7e). Avec déjà trois arrêts en huit minutes, Desbonnet semblait parti pour tenir tête au MHB. Décidément, ce sont les internationaux français qui brillaient côté héraultais, Fabregas redonnant l'avantage aux siens, dos au but, malgré une défense gardoise accrocheuse (3-4, 8e).

Desbonnet-Sanad : une paire efficace

Sur un jet-franc de Guigou, les visiteurs prenaient une double avance au bout de dix minutes (3-5, 10e). Mais Nyateau au physique maintenait les troupes dans le combat (4-5, 12e). Avant que le géant blanc lituanien, Truchanovicius permettait de conserver ces deux points d'avance. Imité par un nouveau but de Porte sur un contre et un ballon bêtement perdu au départ (4-7, 12e). Un gros impact physique que les Nîmois se devaient de surpasser. Nyateau utilisait la feinte pour prendre à revers la défense et marquer (5-7, 13e). Mais ce diable de Truchanovicius redonnait trois buts d'avance à sa tribu.

L'ailier Sanad et, en bon capitaine, Rebichon réduisaient l'écart (7-8, 15e). Mais l'adversaire était féroce et déterminé. Dupuy répondait au but de Richardson, en envoyant une praline, inarrêtable pour Gérard (8-9, 16e). Le MHB bafouillait et revoilà l'USAM à hauteur, grâce au malicieux Sanad (9-9, 17e). Un match qui basculait telle une partie de flipper et malgré une nouvelle réduction du score, l'USAM encaissait deux nouveaux buts du jeune Richardson (10-12, 20e).

La ligne de conduite est claire côté nîmois, Desbonnet arrête et Sanad marque. Les deux s'éxecutaient mais ne pouvaient rien pour endiguer le festival de Richardson (11-13, 22e). Et c'est l'homme le plus costaud de la Green Team, le pivot Gallego, qui maintenait l'espoir (12-13, 22e). Et comme un clin d’œil à l'exposition Mang'anîmes, qui se tient actuellement au Parc des Expo, Rebichon égalisait au terme d'une action kung-fu (13-13, 24e). S'ensuivait une pluie d'exclusion temporaire, Dupuy pour l'USAM et Bonnefond et Causse au MHB.

Des Nîmois plus entreprenants

Tobie marquait mais pas Sanad, qui se heurtait à un Gérard, peu en vue lors de cette demi-finale. Gallego ni Faustin ne tremblaient pour garder un score de parité (15-15, 27e). Avec de la réussite, car sa tentative était contrée au départ, Porte remettait les blancs visiteurs sur les bons rails (15-16, 28e). Jet-franc de Vozab pour se neutraliser à la pause et garder tout espoir au retour des vestiaires (16-16).

Dupuy lançait la deuxième période gardoise, qui repartait sur des impacts aussi rudes. Montpellier réagissait mais Vozab s'imposait à sept mètres (18-17, 32e). Truchanovicius traînait encore dans les parages pour égaliser (18-18, 33e). Malgré deux minutes de sanction pour Porte, le MHB marquait mais directement Tobie trouvait la faille (19-18, 35e). Les fautes s'accumulaient côté visiteur et Vozab en profitait pour placer son équipe en tête (20-18, 37e). Sur un moment de latence, Rebichon s'infiltrait pour donner trois unités d'avance à sa Green Team (21-18, 38e). De quoi demander un temps mort du côté d'Erick Mathe et Patrice Canayer afin de tenter de stopper l'hémorragie.

Et en docteur, le MHB compte dans ses rangs Porte qui d'une frappe chirurgicale maintenait le suspense avant que Nyateu fasse des siennes (22-19, 40e). Le Parnasse était en ébullition, carrément prêt à déborder sur un but de Tobie, qui faisait la différence (23-19, 41e).

Impossible n'est pas nîmois

Desbonnet faisait le show dans le but en stoppant les offensives adverses. Et de l'autre côté, c'est Dupuy qui concrétisait le net ascendant pris par Nîmes (24-19, 41e). Mais le MHB n'était pas mort et réduisait la marque, profitant d'une supériorité numérique. Pas de quoi effrayer Prandi qui entrait dans la danse des buteurs en s'y prenant à deux reprises pour tromper Portner (25-20, 44e). En face, les Héraultais ne voulaient pas lâcher, à l'image de Kavticnik qui trouvait le chemin des filets (25-21, 45e).

Au duel des gardiens, Desbonnet, encore auteur d'un match énorme, s'imposait sur ses deux homologues montpelliérains. Fabregas, marquait mais se faisait exclure derrière. Offrant l'opportunité à Vozab, intraitable au jet-franc, d'en remettre une couche (26-22, 48e). Après quelques cafouillages et pertes de balle, Sanad répondait à une nouvelle réduction du score (27-23, 49e). Les Usamistes ont été capables d'élever leur niveau de jeu pour mettre en échec le leader du Championnat.

Même Gérard dans son élan, dézonait pour tenter d'apporter le danger mais il était rappelé à l'ordre par la patrouille gardoise. Et quand le moment devient délicat, une individualité sort toujours du lot dans les grandes équipes. Prandi et son bras droit terrassaient la lucarne de Gérard avant que Richardson continuait son sans faute au jet-franc (28-24, 51e). Nyateu aussi brillait, sur un but symbolique du comportement des Nîmois, ce soir. Avec la hargne, il réussissait à se glisser au milieu des colosses héraultais (29-24, 53e).

Desbonnet tenait bon mais Fabregas arrivait quand même à le tromper, pour trembler jusqu'au bout (29-25, 54e). Mais Nîmes fait désormais partie des grands et ne vacille pas dans les moments décisifs. Salou, conservait les cinq buts d'avance à cinq minutes du terme (30-25, 55e). Jusqu'au bout l'USAM devait jouer des bras. Après un jet-franc encaissé, Simonet était sorti par l'arbitre et Bonnefond marquait (30-27, 56e). Gallego exclu, jet-franc réussi de Richardson et le MHB revenait à deux buts : un panel des émotions procurés par le hand (30-28, 57e). Dupuy, de peu, permettait de continuer à rêver quand ce diable de Fabregas se pointait comme un cauchemar (31-29, 57e).

Le public debout à deux minutes de la fin du match, ne devait pas se rasseoir de sitôt. Richardson ne voulait pas qu'ils fêtent déjà la victoire mais Rebichon lui répondait (32-30) et les travées pouvaient scander les : "On est finale ! " Car oui, on y est, l'USAM est en finale de la Coupe de France, direction Bercy le 5 mai prochain !

Corentin Corger

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