Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.04.2018 - anthony-maurin - 4 min  - vu 758 fois

FAIT DU JOUR Le tourisme, l'économie oubliée qu'il faut préparer

À Nîmes, 2018 sera l'année du tourisme de masse ou ne sera pas. L'Office de tourisme s'y prépare et a fait quelques annonces qui vont dans le bon sens.
Le Musée de la Romanité de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Les quais de la Fontaine (Photo Anthony Maurin).

" Nous sommes dans les nouveaux locaux (19 rue Trajan, à Nîmes, NDLR ) de la Société publique locale (SPL) Agate. Trois niveaux pour un total de 1 100m² de superficie qui accueille les 65 salariés de la SPL. Chaque corps de métier a son étage : le tourisme, l'aménagement et le stationnement ", détaille le président, Richard Flandin, qui est aussi adjoint au maire de Nîmes, délégué aux aménagements urbains, à la voirie et à l'éclairage public.

Pour Mary Bourgade, vice-présidente de la SPL et adjointe au maire déléguée au tourisme et à la promotion touristique du patrimoine, les choses sont on ne peut plus claires : " l'année 2018 sera une année charnière pour Nîmes. Avec l'ouverture du Musée de la Romanité et notre attente concernant l'inscription de la ville à l'UNESCO, les enjeux sont importants. À cela viennent s'ajouter les belles expositions dont celle de Picasso, le festival de Nîmes avec ses 17 dates de concerts, les Grands Jeux Romains, les ferias... Cette année, l'Office de tourisme va relayer toutes ces informations à l'international ".

La Tour Magne veille sur la ville et semble scruter l'arrivée des touristes estivaux et UNESCO (Photo Anthony Maurin).

Pour appâter le chaland, Nîmes va débourser 100 000 euros à travers le monde contre 60 000 l'année dernière. Les pays visés par cette campagne de communication ? L'Italie, l'Espagne, l'Europe centrale, l'Angleterre et dans une moindre mesure, l'Inde, le Japon ou encore les USA, lors de salons spécialisés.

Concernant le lourd dossier UNESCO qui fait 400 bonnes pages, " nous aurons quelques éléments de l'analyse dressée par l'expert d'ici fin mai et cela nous en dira un peu plus sur la suite des événements. Nous sommes plutôt optimistes car nous avons répondu de manière précise aux remarques faites par l'ICOMOS international, mais c'est la France et non la Ville de Nîmes qui porte le dossier. Nous devons être discrets comme l'a préconisé le Ministère et l'État. Si Nîmes est inscrite, on imagine une hausse de la fréquentation touristique comprise entre 30% et 40% mais le musée de la Romanité va lui aussi attirer les foules. Aujourd'hui nous comptons 620 000 nuitées pour la ville de Nîmes, ce chiffre sera amené à augmenter ", rappelle Mary Bourgade qui a également évoqué le dossier commun entre Nîmes et le Pont du Gard pour un classement en " Grand Site de France ".

Le Square Antonin (Photo Anthony Maurin).

Le dossier devrait partir en 2018, quoi qu'il arrive pour l'UNESCO. Pour en finir avec cette dernière, cette année 23 dossiers ont été présentés devant les instances décisionnaires contre 42 l'an dernier. Les experts ont donc plus de temps pour éplucher les projets et en débusquer les moindres failles ou oublis. Vous l'aurez compris, Nîmes veut travailler le tourisme et l'économie qui s'en dégage. " C'est capital pour cette ville. L'UNESCO, c'est culturel, patrimonial mais aussi économique ", confirme la vice-présidente de la SPL Agate.

Autre nouveauté, l'emplacement de l'Office de Tourisme change. Situé jusqu'ici en face de la Maison carrée avec une annexe fièrement plantée sur l'Esplanade, l'OT a décidé de regrouper tout le monde et de basculer sur le boulevard des arènes. Les anciens locaux de la rue Auguste deviennent les nouveaux de la société qui laisse le local du boulevard des arènes, à deux pas du Musée de la Romanité et face à la porte des Consuls. " C'est une zone très recherchée et c'est pour cela que nous avons mis du temps à trouver l'emplacement idéal. À l'intérieur il y aura aussi le Centre d'interprétation d'architecture et du patrimoine qui fera 60 m² à partir de mars 2019. L'objectif est de renouveler la marque " Qualité Tourisme " avec un excellent accueil au plus près d'un site touristique majeur ", poursuivent Mary Bourgade et Richard Flandin.

Entre la pharmacie des Arènes et la brasserie des Antonins, le nouvel Office de tourisme de Nîmes ouvrira le 23 avril, au 6 boulevard des Arènes (Photo Anthony Maurin).

350 000 euros pour cette nouvelle mais indispensable cure de jouvence. Avec 280 m², soit trois fois plus de surface que le précédent, le bureau placé face aux arènes ouvrira dès le 23 avril prochain et pris d'assaut par les touristes qui passeront devant, logiquement. Ouverture 7/7j de 9h à 19h sauf les dimanches et jours fériés 10h-19h.

Ces nouveaux bureaux seront fermés (pour subir des travaux plus importants) le 4 novembre 2018 pour une réouverture en mars de l'année suivante. C'est donc le bureau de l'Esplanade qui prendra le relais entre le 5 novembre 2018 et le mois de mars 2019. Et Mary Bourgade de reprendre : " il y a une autre nouveauté. Nous allons diffuser nos informations hors les murs grâce à notre triporteur qui ira à la rencontre des touristes et qui sera doté de brochures, d'une billetterie pour les monuments et pour le petit train. Le petit train a d'ailleurs fait monter dans ses wagons 21 000 personnes l'année dernière ".

La Maison carrée, emblème touristique de la cité (Photo Anthony Maurin).

En parlant de brochures, l'OT fait une nouvelle fois dans le changement à tous les étages tout en faisant travailler les Gardois pour l'impression des derniers nés. Trois nouveaux fascicules font leur apparition, Nîmes rêveuse, gourmande et ludique. Une fabrication de qualité et une mise en valeur des partenaires de l'Office qui n'est pas négligeable, surtout pour les hôtels et les restaurants. Le côté ludique indique les grands rendez-vous festifs de la cité des Antonin (environ 200 activités).

Le site Internet de l'OT fait peau neuve grâce à un autre Gardois. Nouvelle ergonomie, éléments dissociés, visibilité accrue mais contenu similaire. Six catégories sont là pour guider le touriste au fil de la Nîmes sportive, romaine, culturelle, festive, contemporaine ou gourmande. Une carte interactive sera prête à l'emploi pour une immersion des plus réussies. Tous les éléments seront traduit en italien, espagnol, allemand et en anglais. Of course !

Le nouvel achat. Un triporteur pour aller prêcher la bonne parole nîmoise hors-les-murs de l'Office de tourisme (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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