Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.04.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 665 fois

GARD Mobilisation départementale pour la convergence des luttes

À Nîmes, Bagnols-sur-Cèze et Alès, les manifestants se sont rassemblés pour cette journée nationale de convergence des luttes.
La manifestation alésienne a rassemblé environ 600 personnes. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Une centaine de personnes rassemblée devant la gare de Nîmes (photo Corentin Corger)

Déjà présents ce matin à la gare de Nîmes pour leur dernier jour de la quatrième séquence de grève, les cheminots ont été rejoints en début d'après-midi par d'autres professions. Des représentants syndicaux de l'enseigne Carrefour, du secteur de l'énergie et notamment de l'EDF. Et même quelques étudiants ont rejoint le mouvement.

Les cheminots utilisent des pétards de sécurité prévus normalement pour les trains (photo Corentin Corger)

Une journée nationale de convergence des luttes suivie dans près de 120 villes dans toute la France. À Nîmes, ils étaient une petite centaine amassée devant la gare. Des manifestants pas nombreux mais qui se sont fait remarquer en étant très bruyants, avec l'usage de pétards de sécurité SNCF. "Ces pétards on s'en sert pour arrêter les trains en cas de danger et là c'est pour dire à Macron qu'il doit arrêter ses réformes"symbolise Sylvain, représentant syndical de l'UNSA ferroviaire.

La manifestation s'est tenue à la mi-journée à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

À Bagnols, pas de cheminots — il faut dire que les trains de voyageurs n’y passent plus depuis plus de quatre décennies —, mais des blouses blanches parmi la grosse centaine de personnes présentes sur l’îlot St-Gilles à la mi-journée. « Ce matin on distribuait des tracts à l’entrée du service des urgences pour informer les usagers sur nos conditions de travail et sur les conditions de soins », explique Boris Vigne, trésorier de la CGT du centre hospitalier. Le syndicat réclame plus de moyens pour les urgences, et dénonce notamment « un problème de sous-effectif chronique. » Une lutte parmi d’autres représentée ce midi pour la manifestation à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires, dans une optique de convergence des luttes et des mécontentements.

Le discours du secrétaire de l’union locale CGT Patrick Lescure ne disait pas autre chose, en mettant à toutes les sauces la désormais célèbre formule du Président de la République Emmanuel Macron sur l’église, « réparer le lien. » « Monsieur le président des riches, il y a urgence à réparer le lien entre les retraités et l’Etat », lancera le cégétiste, déclinant la formule avec les cheminots, les EHPAD, les enseignants ou encore le secteur privé, avant de dénoncer « la baisse du pouvoir d’achat des retraités », « la suppression de 120 000 fonctionnaires », « la sélection à l’entrée des universités », « la casse du code du travail » ou encore « le deuxième jour férié non payé. » Une liste de mesures « qui ne font qu’appauvrir les plus pauvres et enrichir les plus riches. » Et Patrick Lescure d’annoncer : « on le lâchera rien », avant le départ de deux cars, soit une petite centaine de personnes, en direction de la manifestation de Nîmes.

Ils n’étaient pas aussi nombreux que lors de la mobilisation du 22 mars dernier, qui avait réuni près de 2 000 personnes, mais les 600 protestataires cévenols du jour se sont tout de même fait entendre ce matin à Alès. Une fois n’est pas coutume, ils se sont retrouvés à 10h30 devant le lycée Jean-Baptiste Dumas pour commencer leur défilé. Malgré les vacances scolaires, une élève était présente pour prendre brièvement la parole : « Merci de soutenir la cause des lycéens et des étudiants ! »

Le mouvement, qui se voulait être une journée de « convergence des luttes », a surtout rassemblé de nombreux cheminots, retraités, mais aussi des travailleurs du secteur de l’énergie. « Tous les services publics sont menacés. La casse sociale tous azimuts, ça suffit ! », lance Gladys Jalaguier pour le syndicat Sud. « Nous sommes le sixième pays le plus riche du monde et on veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent ? La méthode est toujours la même : diviser ! Considérer les services publics comme coûteux, c’est contraire à l’intérêt général », fustige également Martine Sagit pour la CGT.

Le cortège s’est ensuite bruyamment dirigé vers le tribunal en passant devant les principaux services publics « menacés de disparition » : la Sécurité sociale, La Poste et le tribunal. À l’issue de la manifestation, la section PCF d’Alès a remis aux cheminots en grève un chèque de solidarité d’un montant de 2 000€.

Corentin Corger (à Nîmes), Thierry Allard (à Bagnols), Élodie Boschet (à Alès)

Corentin Corger

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