Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 19.04.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 192 fois

SAINT-JEAN-DU-GARD Soirée casse-croûte et réflexion

L'extrativisme ou l'envers de la croissance économique vendredi 20 avril
Anna Betnick avec son livre "Extrativisme" nous invite à réfléchir sur l'exploitation industrielle de la nature et ses conséquences

L'association Abrham Mazel organise une soirée avec Anna Bednik autour de son livre : "L'extractivisme. Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances", le vendredi 20 avril, à 18h, à la Maison MazelLe débat sera suivi d'un repas composé de ce vous aurez apporté.

Qu'est-ce que l'extrativisme ?

L’intensification de l’exploitation massive de la nature, sous toutes ses formes. Sous cette définition générique, l’extractivisme désigne un stade superlatif, obsessionnel voire idéologique de l’activité d’extraction, par analogie avec le productivisme et le consumérisme auxquels il est d’ailleurs étroitement lié : c’est pour fournir, chaque année, plus de 70 milliards de tonnes de ressources naturelles diverses aux chaînes de production et de consommation de marchandises que les frontières extractives, c’est-à-dire les limites géographiques et technologiques de cette activité sur la planète, sont sans cesse repoussées par le capitalisme industriel. C’est à cet envers trop souvent occulté de la croissance économique qu’est consacré ce livre.

Anna Bednik est journaliste indépendante (Le Monde diplomatique, Entropia, Mouvements..., ouvrages collectifs). Elle est engagée dans divers mouvements et réseaux anti-extractivistes (collectif Aldeah, collectifs antigaz et pétrole de schiste). Elle a sillonné pendant plus d’un an le continent latino-américain à la rencontre de populations en lutte.
Dans son ouvrage, l’auteure commence par retracer les différents usages de la notion, les représentations du monde qu’elle recouvre -elles-mêmes structurées par ces croyances occidentales que sont les idées de progrès universel de l’humanité et de développement-, et les fausses solutions qui l’étayent désormais (le développement durable, la croissance verte, la dématérialisation...). En une plongée vertigineuse au coeur de la planète-marchandise, elle procède ensuite à l’étude documentée des logiques de l’extractivisme : qu’extrait-on ? Où et comment le fait-on ? Qui extrait ? Avec quels objectifs, quels discours de légitimation, quelles conséquences réelles et quelles perspectives pour l’avenir ? Au Sud, mais également au Nord -comme le montre l’exemple des gaz et huiles de schiste-, partout l’extractivisme est synonyme de transformation de vastes territoires en zones de sacrifices destinées à alimenter la mégamachine. Il est ainsi devenu le nom de l’adversaire commun pour de multiples résistances collectives et locales qui, tout en défendant des espaces pour être, réinventent des façons d’habiter la Terre. Ce sont aussi les raisons, les formes et la portée de ces résistances que restitue cet ouvrage .
Maison Mazel, hameau de Falguières, 30270 Saint-Jean-du-Gard. Vendredi 20 avril à 18h00

Participation libre. Renseignements : 06 56 76 96 90.

Véronique Palomar

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