Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.04.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 678 fois

NÎMES La restauration des arènes va se poursuivre

L'échafaudage est en train d'être enlevé... pour être remonté cet été.
Peu à peu, léchafaudage est désinstallé (Photo Anthony Maurin).

En mai 2017, la restauration a repris pour traiter les travées 43 à 48 (photo Anthony Maurin/Objectif Gard).

Le chantier est long, on le savait mais il faut que l'on s'en souvienne car il va durer encore plus d'une décennie. Esthétiquement pas des plus attirantes, les arènes sous le fer et les filets d'un échafaudage ne rayonnent pas toujours mais leur restauration est un réel investissement.

À l'instar de la Maison carrée, entièrement restaurée mais qui était déjà le temple le mieux conservé du monde romain, l'amphithéâtre de Nîmes est un petit bijou. Il est le seul de cette capacité à avoir sa couronne (les pierres qui aplanissent la cime de l'édifice et sur lesquelles on ne peut plus monter) et à avoir conservé autant de pierres antiques, notamment dans les gradins. Il possède toujours son sous-sol et sa salle cruciforme et est doté de quelques pépites décoratives non négligeables.

Le jeu du Avant-Après... Toujours impressionnant (photo A. M./OG).

Sauf qu'il y a un os... Et oui, la pluie s'infiltre et le gel la fait éclater entre les pierres bimillénaires. Daté du Ier siècle de notre ère, l'amphithéâtre n'a pas échappé aux outrages du temps et du climat... Initiée en 2009 pour une travée expérimentale (n°49), la restauration avait pris quatre ans. Une fois les problèmes repérés, connus et les solutions trouvées, les véritables débuts de la campagne ont débuté en 2012 et se sont achevés en 2015 pour "nettoyer" les travées 49 à 53.

En mai 2017, la restauration a repris pour traiter les travées 43 à 48, tandis que le diagnostic pierre à pierre se poursuivait sur d'autres parties de l'amphithéâtre. Outre les façades extérieures de la couronne, l’intervention aussi spectaculaire que nécessaire était concentrée sur les gradins supérieurs de la cavea afin de mieux protéger le monument des entrées d’eau et assurer leur évacuation.

Les quarante-neuf travées restantes feront l'objet du plan de restauration qui s'étendra jusqu'en 2030 (photo A. M./OG).

Comme ce genre de travaux nécessitent une connaissance parfaite de l'Antiquité et de ses monuments, Michel Goutal, l’architecte en chef des Monuments historiques, qui pilote aussi la restauration du Tombeau des Rois de Jérusalem et celle du musée du Louvre et qui apporte régulièrement son expertise à l’Unesco, est de la partie.

Rappelons que les travées 54 à 60 et 1 à 42 (49 travées restantes) feront partie du plan de restauration qui s'étalera jusqu'en 2030 ! Patience, une fois dévêtue de son manteau de fer et de toile, la nature-même de ce monument reprendra le dessus et sera autrement mise en valeur.

Anthony Maurin

Anthony Maurin

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