Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 02.05.2018 - florence-genestier - 3 min  - vu 504 fois

LE 7H50 de Claudine Gouard, présidente nationale de l'association Trophée des Marins

Tenants du titre du "Défi des ports de pêche" organisé par l'association, les Graulens le remettent en jeu durant une semaine de régates et de célébration de la mer à domicile. Focus.
La présidente de l'association nationale Trophée des marins (à droite), avec l'équipage du Grau-du-Roi lors de la dernière remise des prix (Défi du Pays Bigouden 2017). À l’extrême gauche le Maire de Plobannalec-Lesconil et, au milieu avec un t-shirt bleu foncé, le parrain 2017 (photo Trophée des Marins)

Rendez-vous du 7 au 12 mai, en mer et au village des pêcheurs pour soutenir et encourager les  navigateurs Gardois.

Marins-pêcheurs, professionnels de la filière pêche, étudiants des lycées maritimes, plaisanciers et régatiers des trois façades maritimes seront là et bien là. Treize équipages s'affrontent pour le 31e Défi des ports de pêche. Remporté par le Grau-du-Roi lors de la précédente édition à Pornic, le trophée, une grande barre à roue qui figure dans la salle du conseil municipal, sera remis en jeu. Pas question de lâcher la barre pour Le Grau-du-Roi qui compte bien conserver la récompense au fil des victoires de régates une année de plus.

Claudine Gouard est la présidente de l'association Trophée des marins qui organise chaque année le défi au niveau national depuis trente-et-un ans. Trophée des marins prend en charge les inscriptions des participants, le regroupement de la flotte de voiliers ainsi que de la communication du Défi. Chaque port organisateur possède aussi sa propre association locale du Défi, qui coordonne associations et bénévoles. Âgée de 56 ans, Claudine Gouard a longtemps travaillé à la mairie de Pornic, chargée de l'événementiel. Elle préside l'association depuis sept ans et est "tombée dans la marmite du défi" en pays bigouden en 1997, lors d'une édition précédente.

L'équipe d'organisation du Défi du Grau-du-Roi 2018 prise au Nautic de Paris en décembre dernier sur le stand de la FF Ports de plaisance. Claudine Gouard est à côté de Robert Crauste (photo Trophée des Marins).

Objectif Gard : Comment est né le Défi des ports de pêche ?

Claudine Gouard : Au départ, en 1988, c'est une société privée qui l'organisait sous un autre nom. Après sa disparition, les participants gardaient un très bon souvenir de l'épreuve et avaient pris goût au défi. Ils ont voulu poursuivre l'aventure et Jacques Sauneuf en a pris les commandes en 1999. Le siège est à Cherbourg. La compétition associe plaisanciers et professionnels et valorise les métiers de la mer. Nous arrivons au 31e Défi et la longévité témoigne de la passion que cette compétition amicale suscite chez les régatiers.

Comment expliquez-vous la passion ressentie par les marins dès qu'on évoque ce Défi ?

Il y a un esprit Défi. Le monde de la mer est une grande famille qui partage des valeurs malgré une folle diversité des techniques de pêche au fil du littoral et des différents ports. On ne pêche pas les mêmes produits. On n'utilise pas le même type de matériel d'un port à l'autre. Mais si vous mettez l'un à côté de l'autre, un pêcheur, un ostréiculteur ou encore un navigateur, ils partagent le même amour du métier et parlent le même langage. L'organisation du Défi permet aussi de mieux faire connaître tous ceux dont la vie dépend des mers et océans et de donner un coup de projecteur sur des gens qui ne pensent souvent pas eux-mêmes à promouvoir leur savoir-faire.

Y a-t-il un défi spécial à relever pour les organisateurs nationaux du Défi ?

Sur place, nos associations locales connaissent parfaitement le déroulement des journées. Chaque port organisateur a sa griffe et le Grau-du-Roi saura parfaitement tirer son épingle du jeu. Chacun est libre de sa propre organisation. Notre association nationale tâche de convaincre de plus en plus de villes portuaires de s'inscrire dans l'aventure. Nous avons aussi un Défi pour les lycées maritimes, récompensé aussi d'une petite barre à roues. Trois participent cette année aux régates du Grau-du-Roi : Sète, Boulogne et Paimpol. Au total, nous comptons 13 équipes participantes. Mon rêve personnel, mon souhait le plus cher serait d'arriver à vingt ou vingt-cinq équipes par Défi chaque année. C'est possible ! Même si je comprends que mobiliser toute une semaine une vraie équipe demande de réels efforts et des sacrifices. Une fois qu'on a connu l'ambiance, on y revient !

Et cette semaine graulenne, comment l'envisagez-vous ?

Je sais qu'il y a énormément d'attente et de volonté pour l'équipe victorieuse l'an dernier de conserver son titre. Kito de Pavant est le parrain de l'édition 2018 : je m'en réjouis. On n'est pas non plus sur le Vendée globe. Je sais qu'une fois à bord les marins ne plaisantent pas avec le sérieux et la précision des régates, mais l'ambiance est vraiment passionnante et tout reste vraiment très amical. Je sais que le public sera présent. C'est toujours une grande fierté de ramener la barre à roue du Défi chez soi pour l'équipage vainqueur. J'ai bien compris que la motivation était telle sur place qu'ils n'avaient pas l'intention de voir le Défi repartir !

Propos recueillis par Florence Genestier

Le site internet  www.defidesportsdepeche.fr

Profil Twitter : @defipeche. Toutes les régates seront live-twittées en direct par Trophée des marins

Florence Genestier

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