NÎMES Le patron du grand magasin condamné pour des agressions sexuelles sur ses employées
Elles ont eu le courage de porter plainte. Et à la barre du tribunal correctionnel, les deux femmes, anciennes salariées d'une grande enseigne gardoise restent fermes.
Elles confirment avoir vécu un calvaire avec un patron qui faisait des réflexions sexuelles en permanence. Puis un jour, elles ont décidé de dire stop car les dérives devenaient plus graves et le patron accentuait sa pression. La justice a renvoyé devant le tribunal correctionnel ce dirigeant d'un grand magasin situé dans le secteur de Nîmes. Il emploie plusieurs dizaines d'employés, en grande majorité des femmes. Le chef d'entreprise comparaissait donc sur dénonciation de deux de ses anciennes employées pour " agression sexuelle par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction commis entre le 1er février 2017 et le 20 juillet 2017."
Un prévenu qui conteste tout y compris les plus grosse évidences. Notamment son addiction à l'alcool. Une de ses ex-salariées a un jour enregistré les propos graveleux et très crus qui lui étaient destinés, évoquant son " désir de sexe ". Et bien là aussi, le patron nie en bloc. "Je me suis fait piéger. Je suis maladroit et direct. Elles sont jalouses de ma réussite ", affirme le prévenu à la barre. " Mais enfin monsieur les propos enregistrés ont été tenus. Il s'agit de paroles totalement déplacées et qui n'ont aucun lien avec des relations professionnelles normales ", tranche Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel.
" Deux victimes qui sont très courageuses, mais elles ne sont que la partie visible de l'iceberg. Ce monsieur, dans la façon dont il s'exprime, agresse naturellement les gens. Il a agressé moralement et physiquement les deux victimes présentes à l'audience aujourd'hui, estime le procureur adjoint, Stéphane Bertrand, avant de continuer son implacable réquisitoire : " ces faits particulièrement insupportables se sont prolongés pendant des semaines et tous les jours de la semaine. Des faits commis dans un cadre particulier car il y a un rapport de subordination. Il a profité de la situation, de son autorité pour agir et faire subir un calvaire à deux personnes. Cet homme recommencera car il n'a aucun recul, aucun aveux, aucune excuse", conclut-il en réclamant 18 mois de prison dont 9 mois fermes contre ce chef d'entreprise.
Ce dernier a été condamné à 16 mois de prison dont 8 avec un sursis et une mise à l'épreuve de 2 ans, l'obligeant à soigner son addiction à l'alcool, à ne pas rencontrer les victimes. Il sera en plus inscrit dans le fichier des auteurs des infractions sexuelles.
Boris De la Cruz
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