Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.05.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 573 fois

USAM Les Nîmois si près, si loin...

Défaits 26-32 en finale de la Coupe de France, les Usamistes ont longtemps tenu tête au PSG avant de céder en fin de match.
Tobie et les siens se sont heurtés à une énorme défense parisienne (photo DR USAM)

Vingt-quatre ans après sa troisième et dernière victoire en Coupe de France, l'USAM pouvait renouer avec son passé fleuri. Il y avait une couronne à aller chercher dans la mythique salle de l'AccorHotels Arena face à la meilleure équipe européenne du moment, le PSG. Mais la Green Team a assumé son étiquette Monumentale, cette saison en réalisant de grands exploits, notamment celui de battre le PSG, en championnat 26-24. Poussé par environ 500 supporters, le rêve était possible ...

Un début de match parfait 

Rebichon demande un soutien encore plus fort du public après son but (Photo : DR Usam)

Ce que l'on craignait en début de match, pour les Nîmois, c'était de subir le rouleau compresseur parisien. Et c'est le contraire qui se passait !  Les Usamistes ouvraient rapidement les hostilités avec des buts de Gallego et Dupuy (2-1, 2e). Le score restait ensuite pendant près de 4 minutes à 2-2. Remili, meilleur parisien des 10 premières minutes, permettait aux siens de passer devant (2-3, 7e). Mais les hommes de Maurice allaient laisser leur adversaire sur place. Tobie et Rebichon marquaient (4-3, 9e). Le capitaine gardois profitait de l'absence d'Omeyer et haranguait au passage le Green Kop. Un supplément d'âme qui donnait trois, puis quatre buts d'avance à la Green Team ! (7-3, 12e).

Sur le moment, le PSG semblait désarmé et cafouillait son handball. Mauvaises passes, tirs ratés et un Hansen en sommeil, marquaient le jeu parisien. Mais il fallait juste être patient avant que le Danois se réveille. La remontada parisienne débutait avec une réalisation d'Abalo mais pas de quoi effrayer Dupuy qui, sur un tir détourné, redonnait provisoirement quatre buts d'avance à la Green team (8-4, 15e). La tendance s'inversait lorsque les demi-finalistes de la Ligue des Champions inscrivaient deux buts consécutifs (8-6, 16e). Victime de son tempérament généreux, Salou écopait de deux minutes d'exclusion. Malgré la compacte défense nîmoise, le PSG revenait. Hansen décidait d’enclencher la seconde avec un premier jet de sept mètres réussi (8-7, 18e).

Hansen et Remili, les hommes forts du PSG

Le Français Nedim Remili, a été l'un des meilleurs joueurs de cette finale DR USAM)

Le rythme était haché avec plusieurs temps morts, ce qui empêchait les Franciliens d'emballer la rencontre. Mais les pitbulls gardois ne lâchaient pas l'affaire et l'USAM conservait deux buts d'avance grâce à Tobie et Prandi (11-9, 21e). Grâce à sa star danoise Hansen, Paris égalisait (11-11, 23e) même si ce dernier allait à son tour essuyer le banc durant deux minutes.Dans ces dernières minutes du premier acte, les Nîmois s'accrochaient avec Gallego et Prandi (14-14, 28e). Bien que chahuté dans cette première période, le PSG s'en sortait grâce à un Hansen ommniprésent (14-15, 29e).

De retour sur le parquet, Desbonnet se distinguait par deux arrêts décisifs. Comme pour justifier l'équilibre des deux formations sur le terrain, le score ne bougeait qu'après 4 minutes et un tir parfait de l'international français Remili (14-16, 34e). Les Nîmois tenaient la distance et restaient au contact. Notamment grâce à un penalty de Vozab et une attaque placée achevée par Sanad (16-16, 38e). Corrales, le gardien parisien, stoppait un tir de Kaabeche et sur le contre éclair, Karabatic donnait deux unités d'avance au deuxième du championnat (18-16, 39e).

Et l'Usam craque...

Les joueurs de Franck Maurice ont la faculté de pouvoir se mettre au niveau et le coach l'avait annoncé : "il faudra un supplément d'intensité." Message reçu : Prandi et Vozab faisaient mouche et Desbonnet stoppait les assauts parisiens (18-18, 42e). Derrière, c'est à nouveau le bras surpuissant de Prandi, à deux reprises, qui maintenait le suspense (20-20, 44e). Avec leur budget six fois moins conséquent que celui du PSG, les Usamistes étaient loin d'avoir des complexes. Et l'espoir verdissait avec le but arraché à l'entrée de la zone par Kaabeche (21-21, 46e). L'Algérien prenait la relève de Prandi en tant que goleador nîmois (22-23, 48e) . Mais Paris était monté d'un cran et concrétisait quasiment toutes ses offensives. Avec toujours ce diable d'Hansen dans les bons coups (22-25, 49e).

Profitant d'un gros trou d'air nimois, à onze minutes du terme, le PSG creusait un écart de quatre buts et faisait un premier break important. Remili, qui disputait sans doute le titre d'homme du match à son coéquipier danois, continuait de briller (22-27, 52e). Et quand le gardien espagnol Corrales, sur un nuage, brisait les quelques tentatives gardoises, on sentait que le match ne pouvait plus échapper au PSG.

Vozab, Gallego et Prandi ajoutaient quelques buts qui évitaient au Nîmois de sombrer corps et âme (25-29, 56e). La défaite se profilait après les derniers buts parisiens signés, entre autres, d'Hansen et de Kounkoud (26-32). Les protagonistes  profitaient des derniers encouragements des 13 195 spectateurs de l'AccorHotels Arena, mais la messe était dite. L'Usam s'inclinait avec les honneurs et prenait date, même si la déception était bien réelle. Nîmes n'était pas loin, mais pas encore prêt.

De notre envoyé spécial à Paris, Corentin Corger

Corentin Corger

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