Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.05.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 230 fois

NÎMES Portraits d'espaces : la nouvelle vision d'Höfer

Candida Höfer s'expose jusqu'au 16 septembre au Carré d'art Jean Bousquet.
Un Portrait d'espace par Candida Öfer.

Née en Allemagne à Eberswalde, en 1944, Candida Höfer a étudié à la Kunstakademie de Düsseldorf à partir de 1973, où elle a notamment bénéficié de l’enseignement de Bernd Becher sur la photographie.

À travers de nombreuses expositions, tantôt individuelles, tantôt collectives, elle a produit une œuvre d’une grande singularité, qui a fait d’elle une artiste majeure de la scène internationale. Entre autres consécrations, elle a représenté l’Allemagne à la Biennale de Venise en 2003. Son œuvre a trouvé une résonance particulière par l’attachement à capter les lieux publics hors de toute présence humaine. Surtout, les établissements culturels, immortalisés à contre-emploi de leur vocation première, ont fourni des séries éclatantes aujourd’hui célèbres. À l’aide d’une chambre photographique, Candida Höfer a fixé avec une précision extrême les lieux de savoir et de culture, au premier rang desquels figurent les bibliothèques, dont quelques-unes parmi les plus anciennes et prestigieuses d’Europe.

Théâtres, musées, archives, opéras et autres institutions dédiés à la transmission du savoir et de l’émotion sont ainsi vus lorsqu’ils sont inoccupés, laissant un malaise s’instiller au sein de l’observateur. Ainsi s’établit une sorte d’inventaire de lieux toujours vides, où l’homme n’aurait peut-être plus sa place. Par ses vues tirées en grand format, Candida Höfer fait pénétrer le visiteur, avec un luxe de détails spectaculaire, dans l’espace représenté, et lui permet de profiter seul de l’intérieur de chaque espace, tout en le plaçant à une distance à la fois esthétique et critique. Elle en  interroge ainsi l’ambivalence, entre intimité et sacralité.

Dans cette exposition sont représentés quatorze lieux consacrés à l’art et au savoir, dont les photographies s’étalent de 2001 à 2016. La coexistence de bâtiments conçus en des époques et des régions très différentes ne va pas sans interroger la sacralité paradoxale de ces institutions visant à donner accès à la culture. Enfin, la beauté des décors, la grandeur des perspectives et la force du vide donnent à l’architecture de chaque lieu toute son amplitude.

Exposition organisée en partenariat avec les Rencontres de la photographie à Arles. Du 5 mai au 15 septembre. Bibliothèque Carré d’art Jean Bousquet. Galerie du Hall.

Anthony Maurin

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