FAIT DU JOUR Et voilà, c'est fini... Mais c'est reparti pour un tour !
On pourra dire, " nous y étions ". Comme les centaines de milliers de personnes qui étaient au stade des Costières en 1996 face à Montpellier, comme les anciens qui sont tous passés par Jean Bouin et ses matchs de fada alors que l'enceinte ne contenait que 13000 places ou comme l'ensemble du folklore nîmois qui baigne dans ces mythes depuis des lustres. Ici, le peuple fait partie de la fête.
Ce soir loin de leurs bases nîmoises, les Crocos, deuxièmes et assurés de " monter " en Ligue 1, défient Reims, le pétillant leader pour un match de gala qui sera à la hauteur de la saison réalisée par ces deux formations. Le jeu offensif prôné avec intérêt, Nîmois et Reimois vont régaler l'assemblée pour leur dernière en Ligue 2. Plus rien à jouer si ce n'est le plaisir de profiter de l'instant présent qui ne se représentera pas demain.
Plus rien à jouer, pas si sûr... Les costards sont de sortie. À la Bastide, le centre d'entraînement, les agents se bousculent, plus ou moins discrets, plus ou moins importants. Quelques supporters regardent le manège d'un air amusé, pas détaché. " Regarde les vautours... ", oui, les agents ont une réputation sulfureuse et le public ne veut pas se sentir floué. Il pense même au club.
Changement de décor, parlons terrain et factuel. " Ça va être un match sympa, un air de Ligue 1, les deux équipes qui montent. Nous sommes fiers de finir comme ça, Reims est un leader exceptionnel, c'est le PSG de la Ligue 2. J'espère qu'on fait un beau dauphin, en tout cas on a toujours envie de finir dignement " pense l'entraîneur Bernard Blaquart. Et le technicien de reprendre, " De plus, si on peut terminer avec la meilleure attaque, ça serait sympa, j'aime le challenge de la meilleure attaque. "
Jouer, le coach Baquart n'a jamais arrêté de demander à ses gars de jouer. Une chose est sûre, si les Crocos restent muets à Reims, on saura pourquoi. Et c'est bien normal ! Ils ont profité de la fête, de l'instant présent et de l'ambiance qui régnait autour d'eux ces derniers-jours. " On a fêté ça tout au long de la semaine, on essaie de savourer et de ne pas trop se projeter, d'autres doivent avoir mal à la tête ! J'ai reçu de nombreux messages et témoignages de coachs et de joueurs ça fait plaisir, vraiment, mais il y en a eu tellement que je n'ai pas encore répondu à tous ! Il faut qu'on en profite, on aimerait que ça dure plus longtemps mais on devra penser à la suite dès la semaine prochaine. Nous vivons un grand moment pour le Nîmes Olympique, les joueurs et les supporters ".
La suite... Ça laisse rêveur parfois. Mais l'entraîneur demeure inquiet. Le budget, le recrutement, le stade... " Où allons-nous jouer le 11 août ? Si vous savez, pas moi. Le reste, ça n'est pas mon problème ! Le projet est magnifique et j'espère qu'il verra le jour dans les 5 ans mais dans trois mois, on fait comment ? Je sais bien que les stades doivent vivre à l'année et non une fois tous les 15 jours mais les Costières ont 30 ans et sont dans un état improbable. On ne peut pas accueillir un match de Ligue 1 ici ? La lumière, les vestiaires et tout le reste... Il faut faire quelque chose " avoue Bernard Blaquart.
Il faudra préparer la saison à venir mais d'abord, finissons l'actuelle sans manquer de respect au championnat et aux équipes qui luttent. On aura tout le temps de s'intéresser à la suite des événements lors de l'intersaison des Crocos. Pour les supporters par contre... " Il nous faut garder nos cadres comme Briançon, Ripart et Savanier. Il faut vendre Bozok, il va plafonner avec nous alors autant qu'il se régale dans un autre club. En échange, on pourrait demander à son futur club de nous filer des jeunes valeurs montantes, comme les Del Castillo ou Boscagli de cette année. D'ailleurs, s'ils partent, ils vont nous manquer ceux-là... " prévient un supporter du dernier entraînement de la saison.
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