Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 15.05.2018 - veronique-palomar - 3 min  - vu 282 fois

MARDI ÉCO Une convention entre la CCI 30 et l'Union de l'industrie hôtelière du Gard

Les deux entités désirent renforcer une coopération existante pour faire face ensemble.
De gauche à droite, Gérard Hamparttzoumian, président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière du Gard, et Éric Giraudier, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard, ont signé une convention qui vise à renforcer un partenariat informel mais effectif depuis des années (Photo Véronique Palomar)

Si les deux présidents s'entendent pour dire que leur collaboration ne date pas d'hier, chacun se réjouit de la formalisation d'une convention autour d'axes de travail prioritaires. En effet, si la mission de la Chambre de commerce et d'industrie est de renforcer les performances des entreprises, celle du premier syndicat patronal de l'hôtellerie en France est, dans le département autant qu'ailleurs, d'épauler les professionnels du secteur.

Ces derniers se heurtent principalement à des problèmes de ce qu'ils nomment "l'Uberisation" du secteur. C'est-à-dire, la concurrence, jugée déloyale d' Airbnb et des tables ou chambres d'hôtes, qui ne sont assujetties ni aux mêmes charges ni aux normes en vigueur chez les professionnels. Et plus récemment, au développement de la vente de particuliers à particuliers de plats cuisinés ou de pâtisseries par des ménagères ou des amateurs, le tout sans contrôle ni taxation d'aucune sorte.

S'ajoute à cela un recrutement difficile, voire impossible, de personnel à tous les niveaux de qualification dans le département. Pour finir, s'il existe des aides et des subventions destinées aux professionnels du secteur, la communication se fait mal et les méandres administratifs sont un parcours parfois lourd si l'on n'est pas épaulé par des spécialistes de la question. Enfin, l'offre d'accueil se doit d'être valorisée par une communication efficace. Ces difficultés cernées, il ne manquait plus qu'à fixer les objectifs.

Une collaboration formalisée sur 4 axes.

  1. Partage de fichiers, communication et événements. Il s'agira de relayer via les réseaux sociaux auprès des CHRD, les événements et actions mises en place par l'une ou l'autre des parties, d'envisager un déplacement conjoint au SIRHA (Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation de Lyon (*), de réfléchir à la mise en place d'actions pour valoriser le label UNESCO auprès des CHRD du centre ville de Nîmes (si la Ville décroche ce label UNESCO…).
  2. Mise en place de permanence décentralisées conjointe aux deux entités afin de conseiller les professionnels du secteur sur l'ensemble du Gard, créer des passerelles entre les marques "Militant du goût"et "Titre maître restaurateur", informer les professionnels du secteur en co-organisant des ateliers.
  3. Se coordonner sur les indicateurs et données économiques utiles en vue de solliciter Gard tourisme et le Conseil départemental sur les problématiques.
  4. Formation. Les formations étant exclusivement gérées par UNMIH Formation auprès des professionnels, la CCI soumet une proposition de collaboration sur le sujet. L'idée étant de promouvoir le THRA (Cluster tourisme hôtellerie, restauration, alimentation) du CFA de Marguerites au travers de la participation à des événements pédagogiques.

Cafés ou… désert

La campagne gardoise vit une situation souvent douloureuse évoquée en marge de la convention mais qui fait l'objet de toutes les attentions. La fermetures des cafés et restaurants, dont la disparition signe l'arrêt de mort des villages. CCI et UMIH 30 constatent et réfléchissent ensemble aux actions qui pourraient être menées. La première idée étant une implication plus forte des élus communaux dans la vie des bourgs. Gérard Hamparttzoumian citait en illustration, "un maire qui se désolait de la fermeture imminente du café restaurant de son village mais avouait par ailleurs ne jamais y avoir mis les pieds et s'adresser à un traiteur "en ville" quand il organisait des animations dans sa commune". Si travailler ensemble paraît être une solution efficace à la résolution des problèmes, il va peut-être falloir penser à élargir encore le cercle…

Véronique Palomar

*Tous les deux ans, durant cinq jours, Sirha est le point de ralliement de toutes les familles de la restauration et de l'hôtellerie.

Véronique Palomar

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