Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 15.05.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1971 fois

NÎMES MÉTROPOLE Ces sociétés qui veulent gérer nos services publics

Huit entreprises privées sont intéressées par la gestion des transports ainsi que par celle de l’eau et de l’assainissement.
Le tram'bus nîmois à l'essai. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Une année d’intenses négociations. Voilà ce qui attend les services de Nîmes métropole et ceux de plusieurs multinationales. L'année prochaine, l'Agglo renouvelle son marché public des transports ainsi que celui de l'eau et de l'assainissement. Deux secteurs qui ont récemment défrayé la chronique... 

Les Espagnols intéressés par Nîmes

Nîmes métropole a résilié l'année dernière sa DSP (Délégation de service public) liée aux transports, gérée depuis 2013 par Kéolis. Audit interne à l'appui, le président Centriste Yvan Lachaud suspecte la société d'avoir surfacturé sa prestation d'un montant annuel de 40 M€. Alors seule candidate en lice pour l'appel d'offres à l'époque, Kéolis aurait pu tirer avantage de sa position...

Une situation que l’Agglo ne devrait pas revivre. « Aujourd'hui nous avons quatre entreprises candidates : Keolis, RATP Dev, Transdev et l’espagnol Moventia », confie Yvan Lachaud pour qui la concurrence est synonyme de baisse de prix. Début juin, ces sociétés feront leurs premières offres avant d’entrer dans une phase de négociation. Début septembre, leurs candidatures seront officiellement examinées par la commission de délégation de service public. 

Concernant l’eau et l’assainissement, même scénario : quatre entreprises ont également fait acte de candidature. Suez, Véolia, La Saur et Agua de Valencia souhaitent assurer ce service, dont la DSP est détenue par La Saur depuis 48 ans pour un coût annuel de 25 M€.

13 M€ d'économies envisagées

Avec le renouvellement de ces deux contrats, l'Agglo espère récupérer 13 M€ (8 M€ sur les transports et 5 M€ sur l’eau et l’assainissement). « Ce qui représente 50% de notre épargne », commente-t-on à la tête de l’exécutif. Si la concurrence a ses bienfaits, elle ne se soustrait toutefois pas au contrôle des élus (*). Une condition pour ne pas voir des sociétés « se gaver grave » sur le dos des contribuables de Nîmes métropole, pour reprendre une formule du président Lachaud qui a fait florès.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

*Le contrôle des élus s'opère à travers la commission de contrôle financier qui s'est récemment réunie pour la première fois. 

Coralie Mollaret

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