Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.05.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 896 fois

SAINT-GILLES La façade de l'abbatiale est éclatante et renaissante

Les travaux ne sont pas encore achevés mais le constat est le bon : le chantier était nécessaire à une valorisation de ce site exceptionnel.
Façade restaurée de l'Abbatiale de Saint-Gilles (Photo Andy Messens).

En avril 2016 lors de la traditionnelle procession qui part du Rhône et qui va jusqu'à l'abbatiale. Photo Archives : Anthony Maurin.

C’était le 2 décembre 1998. Le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni alors à Kyoto, inscrivait au patrimoine mondial « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». Ce bien compte 78 éléments (64 édifices, 7 ensembles et 7 sections de sentiers) répartis sur dix régions françaises. Tous sont être à la fête pour les 20 ans de cette inscription... Cette année si vous comptez convenablement.

Saint-Gilles étant dans le lot grâce à son abbatiale qui fut le cœur d'un des plus importants pèlerinages du Moyen-Âge, a dû faire un effort pour un petit lifting nécessaire de la façade de l'édifice. Classée sur la première liste des Monuments historiques depuis 1840, l’abbatiale dévoilait jusqu'à présent aux visiteurs sa crypte monumentale, son escalier en vis et sa façade.

Maintenant, en plus de ses beautés, l'entrée est en majesté. Même si des travaux sont encore en cours sur l'emmarchement, le gros de la façade est visible et clinquant. Pour en revenir à l'histoire, si les textes attentent qu’il existait trois églises anciennes, dont une renfermant le tombeau de saint Gilles - à son emplacement depuis le 10ème siècle - l’abbatiale actuelle aurait été édifiée durant le dernier tiers du 12ème siècle et achevée au 13ème siècle.

Longue de 95 mètres, large de 33 à la façade et de 40 au transept ouvert sur un chœur à déambulatoire, l'abbatiale se développe au-dessus d’une vaste église inférieure. Construite sur un soubassement élevé avec la crypte, la façade est un véritable livre de pierre destiné à enseigner et à sublimer le dogme catholique, en insistant sur l’annonce et l’accomplissement de la Passion et la Résurrection du Christ, et sur la majesté intemporelle de Dieu.

La finesse des sculptures, l’élégance des figures et du drapé de leurs vêtements, la richesse des décors (soubassement cannelé, oves, rosaces, feuilles et rinceaux d’acanthe, variantes du chapiteau corinthien) et l’ordonnance " antiquisante " de ses trois portails en font un des joyaux de l’art roman bas-rhodanien, fortement inspiré de l’art monumental et funéraire romain, en relation avec les grands foyers artistiques de l’Italie du Nord à l’Aquitaine. Bref, les Saint-Gillois ont une belle abbatiale, un bijou qu'ils savent restaurer pour le mettre en valeur.

Anthony Maurin

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