Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 25.05.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2386 fois

ALÈS Déclaré irresponsable après avoir tué sa maman, il poignarde son infirmière

Une affaire d'irresponsabilité pénale a été abordée par la Cour d'Appel de Nîmes.
Alès. Photo archive Élodie Boschet/Objectif Gard

Un homme de 61 ans va-t-il être déclaré irresponsable pénalement et échapper ainsi à un procès pour " tentative de meurtre " sur l'infirmière venue le soigner en novembre 2015 ?

À cette date, cet homme, connu pour de lourds antécédents psychiatriques avait déjà été déclaré irresponsable par la justice. Il vivait seul dans un appartement d'Alès et il avait comme obligation un suivi médical deux fois par mois à l'hôpital.

Les faits commis sur l'infirmière sont simples : il a poignardé la soignante avec un couteau de boucher car il pensait dans son "délire " qu'elle voulait le tuer". " J'avais ça dans la tête", déclare cet homme connu depuis 1975 pour sa maladie mentale. " Heureusement que l'infirmière lui a parlé, avec les paroles il est un peu revenu à la réalité ", témoigne le docteur Azéma, présent pour éclairer de son savoir les magistrats de la Cour d'Appel. Des juges qui doivent dire dans les prochaines semaines s'ils déclarent, comme les médecins le souhaitent, l'agresseur irresponsable pénalement.

Cet homme a été hospitalisé pendant 6 ans de 2002 à 2008 au Mas Careiron à Uzès, après avoir tué sa maman. A l'époque il avait été déclaré irresponsable pénalement. " Il est sujet à des angoisses et à une activité délirante. Parfois il est totalement envahi par l'angoisse, il ne parvient plus à dormir... C'est un signe d'alerte lorsque les patients ont des problèmes de sommeil ", complète le psychiatre. En 2002 donc, après une crise, " il poignarde sa mère avec qui il vivait. Il la frappe, puis l'étrangle", souligne la présidente de la chambre de l'instruction de Nîmes.

Il a été hospitalisé d'office, puis déclaré irresponsable. Si pendant des années le patient a été suivi dans le cadre d'une hospitalisation, stricte, en février 2008, il est sorti du Mas Careiron et dispose d'un appartement dans le centre d'Alès. Sous traitement, sa maladie est contenue. Mais le patient va décider de lui-même d'arrêter la prise de médicaments. En 2013, puis en 2015, cet homme est à nouveau hospitalisé. Alors qu'il a été opéré, une infirmière se rend à son chevet, à son domicile. C'est à ce moment-là, en novembre 2015, qu'elle recevra un coup de couteau qui va la blesser.

La Cour d'Appel a demandé des examens complémentaires pour mieux appréhender la maladie de cet homme et les risques pour les autres. Après avoir tué sa mère en 2002, une expertise avait affirmé que le patient était ni curable, ni réadaptable. La Cour d'Appel de Nîmes rendra sa décision fin juin...

Boris De la Cruz

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