Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 24.05.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 578 fois

JEUDI SPORT Le tennis de table nîmois a l'accent féminin

Promue en Pro B, l'équipe féminine de l'ASPCN a réalisé une brillante saison, échouant de peu pour le titre.
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Le coach Florian Habuda avec Lucie Gauthier (DR ASPCN)

Il n'y a pas qu'en football, qu'un club nîmois visait l’accessit dans l'élite nationale de sa discipline. Pensionnaires de Pro B en tennis de table, les filles de l'ASPCN (Association Sportive Perrier Cheminots Nîmes) ont terminé 2e du classement et ne pouvaient pas monter sportivement. Mais une refonte du championnat et la possible création d'une seule division de douze équipes pourraient finalement leur permettre d'évoluer au plus haut niveau français. 

L'ASPCN est un club de tennis de table qui compte des équipes masculines et féminines en jeunes et chez les adultes. Et c'est dans la catégorie dames que le club est le mieux représenté au niveau national car l'équipe seniors évolue en Pro B, soit la Ligue 2 du foot. Une section qui grandit vite avec une montée en début de saison, de la Nationale 1 à la Pro B, et une deuxième qui aurait pu suivre cette saison mais le titre a échappé de peu aux Gardoises.

Des performances qui ne sont pas liées au hasard mais à une continuité dans l'effectif du coach Florian Habuda : "on a gardé les mêmes joueuses qui s'entraînent sur place et vivent à Nîmes." La plupart des clubs voient leurs joueuses s'entraîner dans leur pays auprès de leur fédération car ils ne sont pas en mesure de mettre à leur disposition les équipements nécessaires. Ce qui n'est pas le cas de l'ASPCN qui s'est structurée de manière à offrir à ses joueuses des conditions optimales de préparation, elles qui s'entraînent près de 25 heures par semaine.

Elles viennent de Quimper, de Suisse ou encore de...Sorgues, pour Lucie Gauthier. Âgée de 18 ans, le jeune femme est un pur produit de la formation nîmoise puisqu'elle a intégré le Pôle Espoir alors qu'elle avait à peine 10 ans. Une Finlandaise et une Suédoise sont attendues pour la saison prochaine. Elles ambitionnent aussi de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Un avantage d'avoir les joueuses sur place "qui n'a pas de prix" pour Florian, car cela permet de créer une cohésion et un esprit de groupe. Et éviter que les joueuses ne se retrouvent seulement pour les week-ends de compétition. Des sportives qui sont simplement défrayées et qui ne vivent pas de leur passion, cumulant le sport de haut niveau avec une autre activité à mi-temps.

Une saison faite de bas et de hauts

L'ASPCN évolue à domicile au gymnase Saint-Stanislas, en rouge, bien entendu (DR ASPCN) • POUJOULAT

Nouvelles dans cette Pro B, les Gardoises ont connu un parcours en dent de scie. Pour faire simple, la poule est constituée de six équipes et chacune s'affronte en matches aller-retour. Tout se joue sur une soirée, en général le mardi, dans un format proche de celui de la Coupe Davis au tennis. La rencontre se joue en cinq parties (quatre simples et un double) qui chacune se gagnent en trois sets. L'apprentissage a été difficile au début. "On perd les trois premiers matchs", commente le coach. Mais l'ASPCN remporte malgré tout quelques duels et quelques points qui lui permettent de ne pas être larguée au classement.

Derrière s'ensuit une folle remontée avec six victoires consécutives, ce qui fait que les Nîmoises auront battu toutes les équipes du championnat. Dont certaines dans leur gymnase de Saint-Stanislas où entre 150 et 200 personnes assistent aux rencontres. Tout se joue sur la dernière journée et un déplacement à Issy-les-Moulineaux. Les Nîmoises ont un point de retard sur les Franciliennes avant cette finale pour disputer la montée. Il faut donc s'imposer 3-0 ou 3-1 pour s'adjuger le titre. Elles échouent finalement et perdent de justesse sur le dernier match en s'inclinant 3-2. Des regrets mais cette performance "reste un magnifique exploit. L'objectif était le maintien, on aurait signé direct pour finir deuxième", souligne Florian Habuda.

Pro A et Pôle national sud

Si la montée ne s'est pas obtenue sur la table, elle pourrait s'obtenir de manière administrative. En effet la ligue devrait officiellement annoncer, le 1er juin, une refonte des deux premières divisions. Et ce dès la saison prochaine. Certains clubs étant en proie à des difficultés financières, une fusion va s'opérer entre les douze restants de Pro A et Pro B pour faire place à une poule unique. Une aubaine pour l'ASPCN, même si l'entraîneur prévient : "il y a une grande différence en terme de niveau,  mais on est ambitieux."

L'autre bonne nouvelle pour le club concerne sa structure et son centre de formation. Celui-ci va obtenir un label unique pour les filles : celui de Pôle national sud. Une reconnaissance qui permettra  d'attirer les meilleurs joueurs du sud de la France et d'ailleurs, et leur donner une opportunité de percer dans le tennis de table. Nîmes, terre de ping-pong, qui l'eût cru !

Corentin Corger

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