Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.06.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 995 fois

GARD Limitation à 80 km/h : le gouvernement à l’heure de la pédagogie

Le 1er juillet, les routes départementales seront limitées à 80 km/h. En visite à Nîmes ce lundi, le directeur de la Sécurité routière a démontré les effets de la limitation sur le taux de mortalité.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière (Photo : Coralie Mollaret)

« Je suis venu expliquer pourquoi cette mesure a été prise et si possible, vous convaincre. » Pour le directeur de la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, la mission s'avère difficile. Le 9 janvier dernier, le Comité interministériel a entériné 18 mesures, dont la plus polémique : l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire. Dans le Gard, cette décision sera appliquée, dans moins d'un mois, sur 4 500 kilomètres d'axes départementaux.

Le Gard mauvais élève

Les chiffres de la mortalité routière de notre département font froid dans le dos. En 2016, le Gard était le 15e département le plus meurtrier de France et depuis le début de l’année, 18 personnes ont trouvé la mort sur nos routes. Le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. « Une étude a démontré que lorsque l’on baisse la vitesse d’1%, on constate une baisse du taux de mortalité de 4,6% », souligne le délégué interministériel.

Emmanuel Barbe le reconnaît : « les gens ne saisissent pas de suite les effets positifs de l’abaissement de la vitesse. Ils sont plus sensibles aux mesures de restriction de l’usage du téléphone portable, parce qu’ils se sont déjà fait peur au moins une fois. » Selon le gouvernement, l'abaissement de la vitesse limite les accidents : « on freine plus vite donc les chocs sont moins importants quand ils ne sont pas tout simplement évités. »

Rendez-vous en 2020

Face à lui, plusieurs élus de droite et la FFMC (Fédération française des motards en colère) ont pris la tête de la contestation. « Vous préférez la répression que la pédagogie ! Tenez d'ailleurs, pourquoi n’avez-vous pas baissé la vitesse des camions ? », apostrophe un conducteur de deux roues. Emmanuel Barbe répondra qu’il y a « des impacts économiques », ne fermant pas la porte à « la réforme de l’enseignement de la moto. »

De son côté, l’adjoint Les Républicains à la sécurité de la ville de Nîmes, Richard Tibérino, interroge : « baisser la vitesse sans contrôle ne sera pas efficace. Avez-vous prévu des moyens supplémentaires ? » « Oui et non », rétorque le délégué interministériel qui souhaite étendre en France les voitures radars. Un premier bilan de l’abaissement de la vitesse sera tiré en 2020. En attendant, prudence sur la route... 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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