Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 07.06.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 639 fois

NÎMES Le musée des Beaux-Arts entre dans sa bulle

Pour conserver ses 250 tableaux durant les travaux d'amélioration de sa performance énergétique, le Musée des Beaux Arts accueille une "bulle d'anoxie"
La bulle d'anoxie...qui n'est pas tellement une bulle ! (Photo Anthony Maurin).

Le musée des Beaux Arts est méconnu des Nîmois, pourtant, il recèle divers trésors. Actuellement en travaux, il avait besoin d'un lifting et d'une bulle d'oxygénation pour des visites encore plus émouvantes et travaillées.

Comme ce chantier fait partie des grands travaux actuels, et que le musée le mérite sincèrement, c'est une bulle d'anoxie qui a été construite pour préserver des œuvres rares, voire uniques. Axie ! Quézaco ? Mesurant 7 mètres de large et 9 mètres de long pour un peu plus de 2,5 mètres de haut, cette bulle étanche permet de maintenir une humidité et une température adaptée à la préservation des œuvres.

Pour Pascal Trarieux, conservateur du Musée, " nous avons un ovni dans le musée. Ce n'est pas une bulle car elle n'est pas très ronde mais c'est une bulle climatique. Après 31 ans sans travaux à cette échelle, c'est toute le système de climatisation qui sera remplacé. Nous changeons les fenêtres qui dataient de 1907 et qui n'étaient pas très étanches, nous supprimons les anciennes grilles et améliorons le système de géothermie pour un meilleur chauffage et une meilleure climatisation de l'édifice ".

Daniel-Jean Valade, adjoint à la Culture de la Ville, et le conservateur du musée des Beaux-Arts de Nîmes, Pascal Trarieux (Photo Anthony Maurin).

Il faut dire que les derniers travaux datent de 1987 et étaient conduits par Jean-Michel Wilmotte... Trente ans c'est long et, même si le Musée était à l'époque à la pointe de la technologie et de la muséographie, il faut savoir évoluer et se mettre à la page. " Nous aurons une meilleure conservation des œuvres tout en pouvant gérer au mieux les conditions climatiques. Auparavant nous avions de gros écart quand le mistral soufflait, le taux d'humidité baissait et le bois des tableaux pouvait se craqueler... C'est dommage quand cela arrive sur une peinture du XVIe siècle ! " poursuit Pascal Trarieux.

Un température figée à 20°C (+ ou - 2°C) et une hygrométrie stabilisée à 55% (+ ou - 5%). Un chantier phénoménal qui aura coûté en tout 1,9 million d'euros, 15 000 pour la seule bulle, une anecdote pour l'éternité. Désinfester les collections des insectes xylophages était aussi un pari qui a visiblement été relevé avec succès. Le traitement sous la bulle a duré 21 jours mais les toiles de maîtres comme celles d'inconnus sont dans les meilleures conditions depuis la mi-mars et y resteront jusqu'au nouvel accrochage.

Le musée des Beaux-Arts (Photo Anthony Maurin).

Le musée devrait rouvrir début juillet et proposer une exposition temporaire Auguste Chabaud, peintre internationalement renommé né à Nîmes. " Nous allons modifier l'accrochage et la muséographie. Même les murs vont changer de couleur pour se rapprocher d'un brun très intéressant ", conclut Pascal Trarieux.

Aux abords du Musée, c'est encore le chantier (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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