Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 10.06.2018 - abdel-samari - 5 min  - vu 1389 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Les ministres défilent. Le Gard semble avoir tapé dans l'oeil du gouvernement. Les visites ministérielles se multiplient pour venir dérouler en bon ordre la communication Macron. Après les porte-parolats délocalisés, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, ou encore cette fin de semaine, la secrétaire d'État en charge du handicap, Sophie Cluzel, on annonce dans le Gard prochainement la visite d'un député de Paris,  Gilbert Collard. Non, on déconne... Bon, le plus important dans tout cela c'est de savoir si ces visites sont fructueuses pour le département. Et malheureusement, soyons honnête, ce n'est pas vraiment le cas. Au-delà de la distinction pour notre territoire, à chaque fois, les visites se soldent par aucune annonce exceptionnelle, aucune décision de dispositif test par exemple. Et aucun moyens supplémentaires pour faire face aux difficultés du Gard. Dommage quand on connaît les enjeux majeurs du département : le chômage, la pauvreté, la sécurité routière, la lutte contre le terrorisme.... Liste non exhaustive, malheureusement, mais déjà beaucoup pour un seul territoire. Au-delà de ces considérations, ces visites revêtent un intérêt infime si ce n'est celui de permettre aux représentants du gouvernement de rencontrer les personnalités du territoire. Et, qui sait ?, en corollaire peut-être de nouer des liens avec les futurs candidats de la République en Marche pour 2020 issus d'autres partis politiques ? Nous on dit ça, on dit rien...

La guéguerre du micro. Le marathon des visites gouvernementales s'est conclu cette semaine avec la présence de Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées à l'ESAT "Les Chênes Verts" à Nîmes. Qui dit membre du gouvernement dit protocole officiel. Chacun des élus locaux prend évidemment la parole dans un ordre bien précis et décidé à l'avance. Sauf que jeudi dernier, un petit caillou a enraillé la machine. Le conseiller départemental Thierry Procida a visiblement surpris ses compères Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole, et le préfet du Gard, Didier Lauga, en s'emparant du micro vacant après l'intervention de la directrice du site. Le conseiller départemental ne devait pas s'exprimer. Ou du moins si tel était le cas, après Messieurs Taulelle pour la ville de Nîmes, le député Philippe Berta et Didier Lauga. L'assistance n'y a vu que du feu et chacun a pu prononcer son discours après les quelques mots du facétieux Monsieur Procida. Heureusement que les visites ministérielles se terminent car il semble évident qu'à ce rythme, la durée des protocoles démarrerait au mois de juin pour se terminer à Noël.

La députée Annie Chapelier au secours des maires... Le vendredi 1er juin, un dîner réunissait la députée Annie Chapelier et les maires des communes de Barjac, Saint-Privat-de-Chamclos, Saint-Jean-de-Maruejols-et-Avéjan, Méjannes-le-Clap, Rochegude, Tharaux et Rivières. Pendant le repas, une invitée surprise a rejoint la soirée : une couleuvre ! Pendant une poignée de secondes, l'inoffensif serpent a effrayé tous les convives hormis...Annie Chapelier. Comme si de rien n'était, la députée de la 4e circonscription a attrapé avec sang-froid l'animal à...sang-froid avant de le déposer plus loin dans la nature. Ceux qui croyaient que la députée avalait les couleuvres sont prévenus, elle serait plutôt adepte d'Hervé Bazin : "Vipère au poing" et peur de rien ! À bon entendeur...

Christophe Cavard à l’Europe ? C’est la folle rumeur qui court en ce moment dans la cité ducale… Ancien député de la 6e circonscription, l’écologiste a perdu son siège aux dernières Législatives. Mais il en faut plus pour abattre le Gardois, engagé en politique depuis son adolescence. Pour se refaire la cerise Christophe Cavard s’est engagé dans la course des Municipales d’Uzès, jouant à fond la carte de l’opposition à la politique du maire centriste, Jean-Luc Chapon. Seulement pour tirer la liste en 2020, les candidats ne manquent pas. Ce paramètre aurait-il poussé l’Uzétien à changer ses plans ? Selon une source bien informée, Christophe Cavard penserait désormais aux Européennes de 2019 et intégrerait, pour ce faire, un nouveau parti : Génération Écologie, dirigée par l’ancienne ministre socialiste, Delphine Batho. Comme disait l'ancien président du Conseil biterrois Edgar Faure, "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent !".

La Compagnie des Alpes à Manduel. La semaine dernière, le géant du développement et de l’exploitation des parcs de loisirs s’est rendu sur le site de Magna Porta. La zone d’activité économique autour de la gare TGV Nîmes-Pont du Gard, vouée à accueillir un parc d’attraction sur le thème de la romanité. Un projet porté par Nîmes métropole qui a lancé un appel d’offres de 220 000€ pour une étude de faisabilité. Néanmoins, c’est la Région qui a accompagné la Compagnie puisqu’elle souhaite, elle-aussi, implanter un nouveau parc en Occitanie. « Impressionnée par le site », nous dit-on, la direction de la société a conseillé à l’agglomération de Nîmes métropole, qui porte le projet, de ne pas se focaliser sur la thème de la romanité. Si en France, cette période de l'Histoire fait écho, c’est moins le cas pour les touristes chinois…

80 km/h : Bouad change de direction... Flagorneur le président du Département ou simplement atteint d'une subite perte de mémoire ? Quoi qu'il en soit, si tel devait être le cas Objectif Gard est là pour la lui faire recouvrer. Alors qu'il y a quelques mois, le même affichait surtout son indécision quant à l'intérêt de l'abaissement de la vitesse sur les routes départementales (relire ici), il n'en fut pas de même devant le directeur de la Sécurité routière, en visite cette semaine dans le Gard, Denis Bouad se rangeant cette fois clairement dans les rangs des farouches partisans de la très peu populaire mesure gouvernementale : « j’ai répondu tout de suite oui. Je me suis tout de suite inscrit dans cette démarche et je ne me suis pas fait que des amis…»  Il oublie sa réponse de Normand ? De là à se faire retirer son passeport pour Dieppe, Rouen, Fécamp et autre Deauville, il n'y a pas loin... 

Des directeurs TGV à Aimargues. Cruel compte à rebours pour les directeurs de service aimarguois. Le départ de l'actuel, en poste depuis janvier dernier, est désormais acté. Raison familiale. Une annonce est en ligne dans la presse spécialisée pour recruter son successeur. Aimargues, une commune "idéalement située entre Nîmes et Montpellier, territoire à fort enjeu, porteuse de projets structurants, et totalement intégrée à une intercommunalité dynamique (sic)". Notons que le précédent DGS, était lui resté en poste de décembre 2016 à janvier 2018. Ces postes administratifs de direction des collectivités locales, d'abord techniques, sont devenus de plus en plus politiques au fil des ans donc de plus en plus exposés aux aléas. Si, par hasard, on apprenait aussi que ladite "intercommunalité dynamique", en panne d'effectifs envoyait des chefs de service au turbin le week-end pour tenir des équipements intercommunaux, on pourrait se demander, comme Hamlet, avec notre mauvais esprit habituel, s'il n'y a pas quelque chose d'odorant comme un déchet au royaume Franc. Certains parient déjà sur la longueur du séjour du prochain DGS à Aimargues, ce qui est honteusement taquin.

La rédaction

Abdel Samari

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