Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 14.06.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 513 fois

LE 7H50 de Christophe Cavard : « Je ne suis pas candidat aux Européennes ! »

Ancien député, le Gardois essaie de convaincre les leaders des partis écologistes de présenter une liste commune aux Européennes de 2019. Un rôle de médiateur qui ne l’éloigne pas pour autant de sa campagne pour les Municipales uzétiennes en 2020.
Le député EELV Christophe Cavard. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

D.R/C.M. Christophe Cavard, député EELV du Gard : "En 2017 je serai candidat à ma succession".

Objectif Gard : Vous avez récemment rencontré l’ex-ministre Delphine Batho. Quel été l’objet de cet entretien ? 

Christophe Cavard : J’ai rencontré Delphine Batho à Paris, il y a trois semaines. Elle venait d’annoncer qu’elle allait prendre la présidence de Génération écologie. Nous avons discuté de la manière dont pouvait s’unir les partis écologistes afin de présenter une liste commune aux Européennes. Contrairement à ce que j’ai pu lire, je ne suis pas membre de son parti. Moi, je suis toujours chez Écologistes ! Une formation qui fait partie de l’UDE (Union des démocrates et des écologistes) où on retrouve notamment Jean-Luc Bennahmias, Emmanuel Cosse... 

Êtes-vous candidat aux Européennes de 2019 ?

Non ! Dans ces élections, j’ai simplement un rôle de médiateur. Je vais essayer de parler aux dirigeants de tous les partis écologistes (Corinne Le Page, Yannick Jadot, Delphine Batho…). Mon objectif est de les convaincre de l’intérêt d’être unis. Je n’ai pas d’intérêt particulier dans l’affaire. On prépare les Européennes mais aussi la Présidentielle de 2022. En 2017, Yannick Jadot s’était rangé derrière le candidat socialiste, Benoît Hamon.

Quel espace politique occuperont les écologistes aux Européennes ?

Nous avons un vrai espace. Le Parti socialiste est moribond, la France insoumise ne décolle pas et le Parti radical de gauche a explosé... En 2009, les écologistes ont connu une belle réussite en réalisant 16% des suffrages. Nous avons toujours été plus forts aux Européennes parce que nous sommes une formation fédéraliste et écologiste qui pense que l’Europe à un vrai rôle à jouer. 

Le problème avec les écologistes, c’est qu’il y a deux tendances difficiles à accorder : les réformistes et les révolutionnaires…

Là, vous parlez de stratégie. Sur le fond, il n’y a pas de problème. Nous partageons les mêmes idées : sortie du nucléaire, interdiction du glyphosate… C’est pour arriver à ces objectifs que le problème se pose. Il y a des écologistes qui pensent que chaque petit pas gagné est une avancée. D’autres pensent qu’en agissant comme ça, on fait du surplace. On a eu l’expérience du quinquennat Hollande. Les écologistes ont éclaté et ont bien vu que se bouffer le nez ne servait à rien. Au parlement européen notre rôle sera de peser le plus possible sur les logiques libérales.

Vous voulez endosser le rôle d’opposant. Une sorte de ligne verte ?

Oui, le scrutin européen ne concerne pas uniquement la France. Il n'y a pas de vraie majorité à Bruxelles. Les décisions sont prises dans la négociation. En 2019, le scrutin nous avantage : il sera national et à la proportionnelle. Nous ne sommes plus enfermés dans les listes régionales où nous devions réaliser à chaque fois entre 7% et 8% pour être élu. Cette fois, ce sera une moyenne nationale.

Du coup, dans votre nouveau rôle de médiateur, allez-vous trouver du temps pour Uzès et ses Municipales ?

Bien sûr ! Là-aussi, le plus gros travail est de fédérer les opposants au maire ,Jean-Luc Chapon. Nous avons des gens qui ont des projets, des idées qui tiennent la route et qui convergent pour 90% des propositions. C’est presque une honte qu’ils ne se soient pas unis la dernière fois….

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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