Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.06.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 701 fois

LE 7H50 de Vincent Bouget : "on veut écrire une nouvelle page de l'histoire de Nîmes"

Secrétaire départemental du Parti communiste français, Vincent Bouget est ce matin l'invité du 7h50 pour répondre à nos questions sur l'actualité Nîmoise et nationale. Entretien.
Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF dans le Gard. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Objectif Gard : Professeur au lycée Philippe Lamour de Nîmes, on ne pouvait pas démarrer cette interview sans parler de cette épreuve de philo pour l'ouverture du Bac 2018. Facile ou pas ?

Vincent Bouget : Je ne sais pas. Les échos de mes collègues semblent dire que ce n'était pas trop compliqué. Cela dit, moi je n'ai pas passé le baccalauréat hier matin, c'est donc difficile à dire. Pour ce qui me concerne, je me suis attaché à surveiller les épreuves durant 8 heures. Et de ce point de vue là, tout s'est bien passé.

Revenons au sujet qui vous a fait beaucoup réagir : la convocation de lycéens Nîmois au commissariat la semaine dernière. Comment l'avez-vous vécu ?

J'ai ressenti beaucoup de violence. C'était une décision disproportionnée avec la volonté appuyée de l'Institution, le rectorat pour ne pas le citer, qui a voulu durcir les règles, faire peur. Comment peut-on imaginer faire subir quatre heures de garde à vue à des gamins de 15 ou 16 ans qui ont occupé une salle pendant 20 minutes ? Je ne suis pas là pour juger si l'occupation était justifiée ou pas, ce qui m'importe c'est que l'Éducation nationale est là pour protéger les lycéens, pas pour être dans une forme excessive de répression. En ce qui concerne les raisons de la lutte de ces lycéens (dénoncer la réforme de l'université et le système Parcoursup, NDLR), sur le fond, je les soutiens. Il y a beaucoup de rancœur, de frustration de constater un pouvoir aussi peu ouvert au dialogue avec ces citoyens ou apprentis citoyens.

En parlant du gouvernement, la réforme SNCF est adoptée. La loi est passée. Que retenir des mouvements des cheminots qui, finalement, n'ont pas porté ses fruits ?

La loi a été voté, je vous le confirme. Je vous confirme aussi qu'elle va casser encore un peu plus notre service public ferroviaire et favoriser une concurrence néfaste. On est parfaitement dans le dogme libéral de Macron. Après, le mouvement va se poursuivre. Et ce que l'on retiendra c'est le mouvement d'une ampleur inégalée des cheminots. Il a été long, difficile, sans aucun dialogue réel. Mais les cheminots ont pu s'appuyer sur une unité syndicale. Cela paiera tôt ou tard. Il y a aujourd'hui des ferments de lutte qui existent dans ce pays pour s'opposer à ce pouvoir si violent, si arrogant. Je suis en tout cas, à titre personnel, fier de leurs actions.

Jean-Paul Boré a ouvert les hostilités pour les Municipales 2020, hier soir. D'autres à gauche se préparent. Et le PCF dans tout cela ?

Le parti travaille sur les Municipales depuis les dernières élections, c'est à dire il y a quatre ans. Avec Christian Bastid (conseiller départemental), Sylvette Fayet (conseillère municipale), nous nous opposons à cette politique de droite menée par Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud, respectivement à la Ville et à l'Agglo. Avec des projets déconnectés des envies des Nîmois. Sur le transport, la culture, le logement ou encore le conservatoire dernièrement, nous faisons des propositions concrètes et pertinentes pour Nîmes. Vous savez, certains ont de l'ambition. Nous, on a de l'ambition pour Nîmes. On veut écrire une nouvelle page de l'histoire. Avec des projets neufs, innovants, modernes, une ville solidaire, écologiquement responsable et dotée d'un développement économique nouveau. On va prendre de nouvelles initiatives très bientôt. On veut gagner Nîmes avec les citoyens et nous y arriverons.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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