Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 24.06.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 1184 fois

GARD Solidaires pour sauver les fêtes votives !

Réunis à Vauvert, plus de cent membres d'associations, de comités des fêtes, de festaïres et d'élus ont lancé un appel à la mobilisation générale pour la sauvegarde des fêtes votives.
Corentin Carpentier, président des Jeunes de Provence et du Languedoc (photo Corentin Corger)

La fête votive c'est l'événement qui rythme la saison estivale des villages du Gard. En 2018, cela représente en tout 1 032 jours pour 365 fêtes. Face aux mesures de sécurité de plus en plus contraignantes, associations et organisateurs se montrent inquiets pour l'avenir de leurs traditions. 

Un peu plus de cent personnes ont répondu présent, ce vendredi soir à la salle Bizet de Vauvert, pour la réunion organisée par l'Union des Jeunes de Provence et du Languedoc pour défendre les fêtes votives. "L'avenir est un peu sombre à cause du présent", martèle Corentin Carpentier, président de l'UJPL. "Depuis trois ans, on nous grignote du terrain : on nous demande de fermer les bals à 1h du matin, les voitures de fête sont remises en cause et un vétérinaire doit être présent pour chaque manifestation taurine". Les vices-présidents des départements des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault et différents présidents de comités des fêtes se sont succédé pour prendre la parole.

Chacun expliquant les conséquences de l'augmentation des normes de sécurité à respecter. La fermeture prématurée des bars poussent les jeunes à se rendre en ville pour terminer la soirée et donc à prendre la voiture. "Mieux vaut-il pas garder les gens sur une même place ? ", s'alerte Clément Seguin, président de l'association de la jeunesse cailarenne. Avant de poursuivre en mettant en avant que de toucher à la fête votive c'est rompre le lien social du village : "notre génération doit payer pour les excès des anciens. Le paysan doit arrêter de danser avec le directeur de l'école jusqu'à 4h du matin ? " 

La prévention comme solution

Tenues de circonstances pour André Brundu, maire d'Aubord, et Jean-Paul Franc, maire d'Aimargues, accompagnés de Vivette Lopez, sénatrice Les Républicains du Gard (photo Corentin Corger)

Ce qui pose également problème c'est la sécurité des manifestations taurines. La mise en place de barrières dites beaucairoises pour les abrivados courtes au cœur des villages est possible. Mais le problème se pose pour les abrivados longues qui parfois dépassent une distance de 10 kilomètres. La tradition étant d'aller chercher les taureaux dans les champs et de les ramener aux arènes. Cela contraint parfois de traverser des routes départementales. Les jeunes suivent avec les voitures de fête et des accidents surviennent parfois. La réglementation impose de se tenir à plus de 150 mètres du troupeau.

Une demande de sécurité renforcée aussi pour les bals avec des entrées bloquées par les vigiles. Le coût de la sécurité s'élève, par exemple, à 25 000 euros pour une commune comme Vauvert. Après avoir attentivement écouté les acteurs des fêtes votives, la faible poignée d'élus présents s'est prononcée et à tenter de proposer des solutions. "Avant tout le plus important, c'est la prévention auprès des jeunes", insiste Jean-Paul Franc, président de la Communauté de communes Petite Camargue et maire d'Aimargues. Une volonté de montrer que le bon déroulement des fêtes tient de la responsabilité de tous. "Quand on prend la responsabilité de fermer plus tard. Il faut que vous nous souteniez à votre tour", précise son homologue d'Aubord, André Brundu.

Car les problèmes surgissent quand il y a des bagarres, jugées encore nombreuses par les autorités ou à cause des accidents liés aux manifestations taurines. "Quand j'étais maire de Mus, je faisais le compte à rebours. À chaque abrivado je tremblais et c'était un soulagement quand tout se passait bien", témoigne Vivette Lopez, sénatrice LR du Gard. Une réunion qui s'est finie par l'expression de la volonté des organisateurs de créer une réelle mobilisation, lesquels ont déploré la faible affluence et l'absence notamment des manadiers. 879 personnes avaient notifié leur participation sur Facebook mais beaucoup ont visiblement eu un empêchement. Pour la fête votive, bizarrement, il y aura moins d'absents !

Corentin Corger

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