Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 26.06.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1460 fois

NÎMES Les logements de la coulée verte font débat

Prévu pour 2022, la Ville a présenté aux habitants le projet de parc urbain sur les anciennes pépinières Pichon. Les réactions n’ont pas manqué.
Lundi soir, les élus ont présenté les grandes lignes du projet de parc urbain sur les anciennes pépinières Pichon (Photo : Coralie Mollaret)

Hier au centre Pierre Gamel, près de 200 personnes ont assisté à la réunion publique (Photo : Coralie Mollaret)

Le projet est un vieux serpent de mer. Promis depuis des années par l’équipe du maire, Jean-Paul Fournier, le parc urbain des anciennes pépinières Pichon n’avait jusque-là pas abouti...

En cause ? « Les difficiles négociations avec les héritiers d’Ernest Pichon, propriétaires de ces 14,5 hectares boisés en centre ville », explique l’adjointe en charge de l’urbanisme, Marie-Reine Delbos. La municipalité a donc décidé de lancer une procédure d'expropriation pour acquérir les terrains, après l’adoption d’une DUP (Déclaration d’utilité publique) au deuxième semestre 2018. C’est dans ce cadre que la Ville, accompagnée de paysagistes et autres architectes, a dévoilé hier soir son « scénario préférentiel d’aménagement. » 

Un parc éclaté en trois espaces

Poumon vert entre la gare et l’A9, les pépinières accompagnent le Vistre de la Fontaine. Une « forêt urbaine avec un patrimoine arboré remarquable », commente le groupement d’études de la Ville. Créé en 1885, le site aujourd'hui à l’abandon sera réhabilité et éclaté en trois espaces.

D’abord au nord avec une première partie qui s’ouvre dans le triangle de la gare. « C’est un secteur qui s’adressera aux voyageurs mais aussi aux actifs et aux lycées », souligne le groupement d’études. L’ancienne maison d’Ernest Pichon pourrait être aménagée en un restaurant au rez-de-chaussé baptisé « Les pépinières gourmandes » et, à l’étage, en un hôtel.

Au centre, « le parc concernera davantage les riverains des quartiers du Marronnier et de la route d’Arles. » Enfin au sud du boulevard Allende, « une troisième partie plus sauvage sera dédiée à la pratique sportive avec plusieurs équipements, dont un parking d'une centaine de places. »

La « façade urbaine » fait polémique

Les principales inquiétudes des habitants tournent autour de la construction d’une soixantaine de logements, rue des Quatrefages. « Vraiment nous sommes contre ce projet », réagit le secrétaire du comité de quartier des Marronniers, Joël Gardes, « nous avons une chance unique d’avoir un projet extraordinaire mais vous êtes en train de faire un programme immobilier ! Nous n’en voulons pas ! »

Le secrétaire du comité de quartier des Marronniers, Joël Gardes : « nous avons une chance unique d’avoir un projet extraordinaire mais vous êtes en train de faire un programme immobilier ! » (Photo : Coralie Mollaret)

« C’est faux », répond l’adjointe à l’urbanisme qui s'explique : « nous devons construire 800 logements par an et nous sommes très contraints à cause du risque inondation et des zones agricoles. Lorsque l’on a, en milieu urbain, la possibilité de construire, on le fait ! » Et d’ajouter « sans langue de bois » : « ce projet est à 14,5 M€ (sans l'aménagement du boulevard Allende, NDLR). Alors oui, on ne peut pas s’asseoir sur les quelque centaines de milliers d’euros que rapporteront la vente des terrains. »  

La concertation s'étalera jusqu’en septembre. Le comité de quartier des Marronniers a annoncé « vouloir réunir tous les comités de quartier et associations de Nîmes » pour s'opposer à la construction de logements.   

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Le calendrier : fin 2018, la Ville approuvera une Déclaration d’utilité publique avant de lancer la procédure d’expropriation pour acquérir les terrains. En 2019, le maître d’oeuvre sera désigné pour un lancement des travaux en 2020. L’ouverture du parc est prévue pour 2022 et 2025 pour la partie la plus au sud.

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio