Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.06.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 708 fois

NÎMES Universités d'été des Centristes : Hervé Morin chez son "très grand ami Yvan Lachaud"

(Crédit photo Eric Biernacki / Région Normandie)

Les Centristes organisent leurs Universités d'été à Nîmes à partir de demain et tout le week-end. L'occasion de débattre sur des thématiques fortes telles que la transformation numérique, les territoires ou encore l'Europe. À la tête du mouvement, Hervé Morin a choisi Objectif Gard pour nous présenter ces Universités d'été Nîmoises.

Objectif Gard : Vous êtes à Nîmes ce week-end pour les Universités d'été de votre mouvement. Pourquoi Nîmes ?

Hervé Morin : Parce que c'est le territoire de mon très grand ami Yvan Lachaud et être à Nîmes n'est jamais désagréable. Ce sera surtout l'occasion de faire un premier bilan de notre association "Territoires !" que j'ai lancé le 20 mars dernier et dont l’objectif est de rassembler toutes celles et ceux qui veulent écrire avec nous un nouveau projet politique alternatif et innovant pour la France des territoires. Vous l'avez compris, il ne s'agit pas d'un nouveau parti politique. C'est une organisation qui ne se préoccupe pas des alliances politiques et des élections. Elle cherche à renouveler le projet politique dans un monde en pleine mutation.

C'est souvent ce que l'on entend dans les partis politiques...

Dans les partis politiques on s'interroge souvent sur la réduction des dépenses publiques et les prélèvements obligatoires. Nous sommes sur des questions plus profondes. Un exemple : le digital. Il transforme la société et nous oblige à réfléchir aux solutions politiques en la matière. Que ce soit sur la mobilité de demain, l'éducation, la santé... Nous devons faire face à un monde bouleversé par les enjeux collaboratifs et l'intelligence artificielle.

Ne pensez-vous pas qu'Emmanuel Macron, à la tête de l'État, travaille déjà sur ces questions ?

Je suis très critique sur Emmanuel Macron et ne partage absolument pas sa vision jacobine basée sur la centralisation du pouvoir. Après, j’adhère à sa politique en faveur des entreprises. La réforme du travail par exemple était une bonne chose. D'ailleurs, quand nous étions en responsabilité sous Nicolas Sarkozy, je vous rappelle que nous avons mis en place la rupture conventionnelle dans les entreprises. On peut raisonnablement dire que c'est un vrai succès aujourd'hui. Finalement, la chance d'Emmanuel Macron s'appelle François Hollande. C'est ce dernier qui a fait mûrir le pays sur les questions liées à l'entreprise et la politique de l'offre. Les réformes sont mieux acceptées aujourd'hui.

Vous êtes un proche d'Yvan Lachaud, le président de Nîmes Métropole. Pensez-vous qu'il ferait un bon maire de Nîmes ?

Sans hésitation car il le prouve chaque jour en tant que patron de l'Agglo de Nîmes à travers son implication, son engagement, sa passion. Yvan Lachaud a l'intention d'être candidat et c'est la meilleure nouvelle qui pourrait arriver à Nîmes à condition qu'il engage une liste ouverte et large avec un renouvellement des talents.

En s'alliant avec La République En Marche par exemple ?

Les gens ne sont pas attachés à des fanions mais à leur ville. Bien sûr qu'Yvan Lachaud doit créer les conditions d'un large rassemblement autour de lui. Je l'encourage en ce sens. Vous savez, pour ma Région Normandie, ce n'est pas le parti qui m'intéresse. Ce sont les personnalités qui s'engagent pour la Normandie.

Vous êtes bien connu à Nîmes puisque qu'en tant que ministre de la Défense à l’époque, vous avez fermé la base aéronavale de Nîmes-Garons. Est-ce un regret aujourd'hui ?

Je ne regrette pas cette décision car j'avais la lourde charge de réduire les dépenses de fonctionnement qui étaient de l'ordre d'1 milliard d'euros. L'objectif étant de favoriser les investissements et d'améliorer les équipements militaires. Dans le monde où nous nous trouvons aujourd'hui, je pense que la décision était la bonne pour permettre à nos militaires de mieux travailler avec du matériel plus récent et adapté.

Un dernier mot sur la Normandie dont vous êtes le président de Région. Quelle est la mesure dont vous êtes le plus fier depuis votre prise de fonction ?

Incontestablement les investissements aux entreprises. Nous avons développé à la fois des fonds d’investissement mais également des fonds participatifs qui ont permis de sauver, à ce stade, 500 entreprises viables avec un taux de survie de 95% à un an et 10 000 emplois. Sur tous les indicateurs la Normandie est aujourd'hui dans le vert et bénéficie d'une des meilleures croissance des régions de France.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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