Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 02.07.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 958 fois

UNESCO Dossier nîmois différé : découvrez les nombreuses réactions

Cela devait marquer la consécration de la ville de Nîmes et son patrimoine. Les experts de l'ICOMOS et les pays membres en ont décidé autrement ce samedi 30 juin 2018 dans le courant de l'après-midi en différant le dossier Nîmois. Objectif Gard vous propose de découvrir les réactions de nombreuses personnalités.

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes : "On est déçu forcément car nous y croyons beaucoup jusqu'au derniers instants. L'Icomos a été particulièrement sévère et nous avons remarqué que les pays européens n'ont pas joué le jeu. On est maintenant connu internationalement et nous allons  voir maintenant de quelle façon nous allons pouvoir travailler sur le dossier."

Denis Bouad, président du Conseil départemental du Gard : "Je suis très déçu. Surtout pour le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et l'équipe municipale qui ont travaillé sur le dossier depuis de nombreuses années. C'est regrettable car Nîmes le méritait. Cela dit, il s'agit d'une première demande et c'est toujours compliqué. Il faut garder espoir et poursuivre le travail pour une nouvelle présentation du dossier."

Laurent Burgoa, adjoint du maire de Nîmes : "On ne peut être que déçu. D'autant que la décision ne s'est pas joué à grand chose. Je note que les pays africains étaient plutôt favorables à notre inscription. Ce sont davantage les pays européens qui ont fait pencher la balance pour un report. Tout cela ressemble à une décision géopolitique. Étonnant le peu de soutien de l'Espagne, de la Norvège ou encore de la Hongrie.... Je suis aussi triste pour la ville, pour Jean-Paul Fournier et mes collègues."

Franck Proust, 1er adjoint au maire de Nîmes : "C'est une grosse déception. Nîmes sur le papier le méritait. J'attends le retour de la délégation nîmoise pour connaître les tenants et les aboutissants. J'ai une grosse pensée pour Jean-Paul Fournier et Mary Bourgade qui menaient ce combat depuis de nombreuses années. Espérons que ce ne soit qu'un échec temporaire."

Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole : "C'est dramatique pour la ville de Nîmes. Je suis très déçu par la décision comme beaucoup de Nîmois car notre ville bénéficie d'un patrimoine exceptionnel. Nîmes méritait ce classement. À présent, il s'agit, tous ensemble, de se mettre à l'ouvrage pour une nouvelle présentation."

 Françoise Dumas, député du Gard : "Le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, réunit en séance plénière à Manama, n’a pas validé l’inscription de la ville de Nîmes et a décidé de différer sa décision. Je tiens à exprimer ma profonde déception à l’égard de cette décision. Jean-Paul FOURNIER et Mary BOURGADE ont défendu avec détermination la candidature nîmoise. Un prérapport établi en janvier par les experts du Conseil international des monuments et des sites de l’ICOMOS remettait sérieusement en question le classement de Nîmes. J’ai rencontré Françoise Nyssen, Ministre de la Culture, le 18 avril dernier, afin d’évoquer les contours du dossier nîmois présenté dans un contexte géopolitique particulier. Au regard des tensions interne à l’UNESCO, liées notamment à sa gouvernance, la candidature nîmoise, parfaitement engagée il y a un an, a été arbitrairement écartée. Il faudra bien sûr se battre ensemble à nouveau, mais cette candidature française risque de ne plus être la seule à se heurter à ces divergences diplomatiques. Néanmoins, je demeure mobilisée aux côtés des nîmoises et des nîmois pour défendre l’inscription de notre ville et de son patrimoine remarquable dans un futur proche."

Laurent Stéfanini, ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO en direct vidéo après la décision de différer le dossier Nîmois : "Compte-tenu de tout le travail réalisé, nous sommes extrêmement déçus et y compris quand nous avons observé que des dossiers avec beaucoup moins d'intérêt et moins universel ont bénéficié d'une inscription. Nous sommes, je le répète, extrêmement insatisfaits."

Le groupe Front de Gauche : "Dommage pour notre Ville. Il faudra analyser les raisons de la décision du comité de l'Unesco. Mais les Nîmois sont tenaces. Alors il viendra le temps où Nîmes pourra être reconnue."

Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale de Nîmes : "Déception pour l’UNESCO, mais n’a-t-on pas pêché par excès de confiance ? Un excès de confiance peut-être nourri par un manque de rigueur. La Ville et l’État partie ont-ils pris suffisamment en compte l’expertise scientifique de l’ICOMOS ? Pour qui a suivi en vidéo les travaux du Comité du patrimoine mondial, rares sont les pays qui n’ont pas salué le sérieux et l’efficacité de cet organisme consultatif. Le nouveau dossier qui sera présenté à l’UNESCO devra répondre clairement sur la valeur universelle exceptionnelle du site comme sur la gestion du patrimoine."

Abdel SAMARI

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