Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.07.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 491 fois

GARD La gauche réclame une autre politique migratoire

Responsables associatifs et politiques exhortent l’État et ses préfets de modifier l’accueil des migrants.
Un regroupement de nombreuses associations et partis politiques comme les communistes, Ensemble, les écologistes, l’association Droit au logement et le Réseau éducation sans frontières (Photo : Coralie Mollaret)

Ils veulent faire entendre une autre voix. « Ils », ce sont les responsables associatifs et politiques qui ont livré, ce mercredi, une autre vision de l'immigration en France.

Pour le secrétaire départemental du PCF, Vincent Bouget, « il n’y a pas de crise migratoire ». Le communiste parle plutôt « d’une crise de l’accueil des migrants. Aujourd’hui seulement 0,67% de la population migre en Europe. » Indigné, il rappelle tristement un autre chiffre : « Depuis 2000, 40 000 migrants sont morts dans la Méditerranée ! »

Ce premier constat en appelle un autre : « la seule réponse à la mobilité serait d’ériger des murs, des barrières ? On sait que ça ne marche pas ! » Entouré par différentes associations telles que la Ligue des droits de l’homme ou l’Association d’accompagnement des migrants, ces militants de gauche attendent de l’État « une autre vision des questions migratoires, accompagnée d’un plan d’urgence. »

Leur conférence de presse ne tombe pas par hasard. Lundi dernier, 23 familles, soit 80 personnes, « ont été mises à la rue » des hôtels dans lesquels elles étaient hébergées « pour raison budgétaire. » Si une solution temporaire a été trouvée, une épée de Damoclès plane toujours au-dessus de leur tête.

Réquisition des logements sociaux 

L’hébergement dans les hôtels « coûte un pognon fou », lance Roger Mathieu, responsable de l’APTI (Association pour la promotion des travailleurs immigrants). Et ce dernier d’interroger :  « savez-vous pourquoi la préfecture opte pour ce choix ? Une fois qu’il n’y a plus de crédit, c’est au gérant de l’établissement de faire le sale boulot. Dans un appartement, la procédure n’est pas la même puisqu’il faut saisir la justice ! »

Dans leur liste de doléances, ces militants demandent au préfet de réquisitionner les « 800 logements vacants des bailleurs sociaux. » Une régularisation des demandes de naturalisation est  aussi espérée : « elle permettrait aux migrants de s’intégrer dans la société. Là, ils n’ont même pas de papiers pour travailler ! », lance M. Mathieu, qui rappelle : « il y a trois ans, 120 Afghans ont été naturalisés. On n'en entend plus parler aujourd’hui ! »

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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